Il y a des temps où il ne faut pas irriter les esprits, qui ne sont que trop en fermentation |
Lett. Damilaville, 27 janv. 1764 |
fermentation |
La fermentation est aussi forte dans les provinces qu'à Paris |
Lett. Richelieu, 29 avr. 1771 |
fermentation |
C'est ainsi qu'une demi-once de sel volatil d'urine et trois onces de vinaigre, en fermentant, font baisser le thermomètre de neuf à dix degrés |
Ess. sur la nat. du feu, III, 1 |
fermenter |
Plusieurs jésuites se cachèrent dans des provinces éloignées, d'autres dans Kanton même, et on ferma les yeux |
Dict. phil. Chine. |
fermer |
Mon amour pour ma patrie ne m'a jamais fermé les yeux sur le mérite des étrangers |
Mérope, lett. |
fermer |
Tes triomphantes mains vont fermer ma paupière |
Brutus, IV, 6 |
fermer |
Aux uns à qui la mort allait fermer les yeux, Leurs libérales mains ouvraient déjà les cieux |
Henr. x. |
fermer |
Le duc de Sulli représenta au roi combien l'admission des jésuites était dangereuse, mais Henri lui ferma la bouche en lui disant : ils seront bien plus dangereux encore si je les réduis au désespoir |
Hist. parl. ch. 42 |
fermer |
Mais une telle offense Ferme à la fin mon coeur à la reconnaissance |
Adél. III, 3 |
fermer |
Il fallait du temps pour fermer les plaies de la Livonie, Pays abondant, mais désolé par quinze ans de guerre, par le fer, par le feu et par la contagion |
Hist. Charles XII, 8 |
fermer |
Donnons vite bien des comédies nouvelles ; car, lorsque les jansénistes seront les maîtres, ils feront fermer les théâtres |
Lett. d'Argental, 15 août 1761 |
fermer |
L'abbé de Chaulieu ferma ce siècle par trois ou quatre pièces de poésie qui partent du coeur, ou qui semblent en partir |
Mél. littér. Lett. de la Visclède, 1776 |
fermer |
Abîmes, fermez-vous ! fantôme horrible, arrête |
Sémir. I, 5 |
fermer |
Mes yeux seront témoins de votre fier cou rage, Et vous auront vu vaincre avant de se fermer |
Tancr. I, 1 |
fermer |
Tes yeux s'étaient fermés sur les bords de l'abîme |
Alz. V, 2 |
fermer |
Fermeté vient de ferme et signifie autre chose que solidité et dureté |
Dict. phil. Fermeté. |
fermeté |
On périt quelquefois par trop de fermeté |
Fanat. I, 1 |
fermeté |
Mais j'ai la fermeté de savoir me contraindre |
Zaïre, IV, 5 |
fermeté |
Un si triste esclavage Doit plier de son coeur la fermeté sauvage |
Oreste, II, 4 |
fermeté |
La fermeté dans le malheur n'est pas une vertu rare ; l'âme ramasse alors toutes ses forces ; elle se mesure avec ses destins ; elle se donne en spectacle au monde |
Panég. de St Louis. |
fermeté |
Je vois, monsieur, que vous êtes patriote et homme de lettres autant pour le moins que fermier général ; vous me faites souvenir d'Atticus, qui était fermier général aussi, mais c'était de l'empire romain |
Lett. d'Agincourt, 17 déc. 1770 |
fermier, ière |
Tout homme a une bête féroce en soi ; peu savent l'enchaîner, la plupart lui lâchent le frein, lorsque la terreur des lois ne les retient plus |
Lett. du roi de Prusse, 31 oct. 1760 |
féroce |
Peut-être qu'en secret je tirais vanité.... D'instruire à nos vertus son féroce courage |
Orphel. I, 1 |
féroce |
Mallius en Toscane arme leurs mains féroces [des complices de Catilina] |
Catilina, I, 5 |
féroce |
Dans ton féroce amour immole tes victimes |
Adélaïde, IV, 4 |
féroce |
Grandval [acteur représentant Guzman dans Alzire] ne m'a-t-il pas fait un peu de tort ? n'a-t-il pas outré les caractères ? n'a-t-il pas rendu féroce ce que je n'ai prétendu peindre que sévère ? |
Lett. Mme du Deffant, 18 mars 1736 |
féroce |
J'avais autrefois un frère janséniste ; ses moeurs féroces me dégoûtèrent du parti |
Lett. d'Argens, août 1752 |
féroce |
Dans ta férocité, ton coeur impitoyable De ce trait généreux serait-il bien capable ? |
Zaïre, V, 10 |
férocité |
Ces arts, autrefois si bien cultivés en France, font que les autres nations nous pardonnent nos férocités et nos folies |
Lett. Chardon, 5 avril 1767 |
férocité |
Me voilà comme Ajax, ferraillant dans l'obscurité |
Lett. Prusse, 37 |
ferrailler |
Il [Charles XII] fit son entrée à Stockholm sur un cheval alezan, ferré d'argent |
Charles XII, 1 |
ferré, ée |
Il vaut mieux sans doute fertiliser sa terre, que de se plaindre à Paris de la stérilité de sa terre |
Tancr. Épît. |
fertiliser |
J'ai quelque idée que, lorsque je faisais mes humanités au collége du Plessis, si je fusse tombé dans ce solécisme, le bon M. Jacquin, qui aime qu'on parle français, m'aurait fait donner une férule |
Mél. littér. Observ. sur l'Épît. de Boil. à Volt. |
férule |
La fessade et le carcan de l'abbé de Prades sont des contes ; mais il est triste qu'on les fasse |
Lett. d'Alembert, 13 févr. 1758 |
fessade |
Candide fut fessé en cadence pendant qu'on chantait |
Cand. 6 |
fessé, ée |
Messieurs les sots, je dois, en bon chrétien, Vous fesser tous, car c'est pour votre bien |
Chevaux et ânes. |
fesser |
Nos Zoïles honteux.... Des serpents d'Alecton nous les verrons fesser |
Ép. 95 |
fesser |
La belle enfin chaque jour fétoyée Fut tellement de sa gloire ennuyée, Que... |
Bégueule |
festoyé, ée |
On recherche l'origine des fêtes ; la plus ancienne et la plus belle est celle des empereurs de la Chine, qui labourent et qui sèment avec les premiers mandarins |
Dict. phil. Antiquité. |
fête |
Les danses dans les églises, les festins sur l'autel, les dissolutions, les farces obscènes étaient les cérémonies de ces fêtes, dont l'usage extravagant dura environ sept siècles dans plusieurs diocèses |
Moeurs, 45 |
fête |