Je prends la liberté de lui écrire quatre mots ; car il ne faut pas de verbiage pour les hommes en place |
Lett. Rochefort, 4 févr. 1767 |
verbiage |
Voilà la vraie tragédie ; le reste est du verbiage ; mais comment faire cinq actes sans verbiage ? |
Comm. Corn. Rem. Oedipe, v, 4 |
verbiage |
J'ai à vous avouer que j'ai été beaucoup trop verbiageur sur l'histoire de la dernière guerre, dont j'ai envoyé le manuscrit à M. d'Argenson |
Lett Hénault, 18 déc. 1752 |
verbiageur, euse |
Ces cas-là sont véreux ; Il faut savoir de la jurisprudence |
Droit du seigneur, II, 1 |
véreux, euse |
On trouve les sources d'eau, les trésors au moyen d'une verge, d'une baguette de coudrier, qui ne manque pas de forcer un peu la main à un imbécile qui la serre trop, et qui tourne aisément dans celle d'un fripon |
Dict. phil. Verge. |
verge |
Médée et Circé furent toujours armées de cet instrument mystérieux [une verge] ; de là vient que jamais magicienne ne paraît à l'opéra sans cette verge, et qu'on appelle ces rôles les rôles à baguette |
Dict. phil. Verge. |
verge |
Parmi les présents de noces [chez les Russes] était une grosse poignée de verges que le futur envoyait à la future, pour l'avertir qu'à la première occasion elle devait s'attendre à une petite correction maritale |
Russie, Anecd. |
verge |
Les verges de bouleau sont une poignée de scions dont on frappe les malfaiteurs sur le dos |
Dict. phil. Verge. |
verge |
Les déserteurs prussiens, qui courent de toutes leurs forces quand ils passent par les verges, afin d'être un peu moins fouettés |
Déf. Bolingbr. 36 |
verge |
Le véridique de Thou rapporte en propres termes que les présidents et les conseillers comblèrent à l'envi les princes de Lorraine d'éloges [après la découverte de la conspiration d'Amboise] |
Hist. parl. XXII |
véridique |
Ce traité, vainement vérifié au parlement de Paris, ne servit qu'à produire de nouvelles inconstances dans le duc de Lorraine |
Louis XIV, 7 |
vérifié, ée |
Quand le roi [Charles IX] eut fait porter cet édit [accordant aux protestants une grande liberté de conscience] au parlement de Toulouse par un gentilhomme nommé Rapin qui avait appartenu au prince de Condé, le parlement de Toulouse, au lieu de vérifier l'édit, fit couper la tête à Rapin |
Hist. parl. XVIII |
vérifier |
Ma honte est véritable |
Mort de Cés. III, 2 |
véritable |
Rousseau |
Philos. Instructions. |
véritablement |
Ce fut Babar, petit-fils de Tamerlan, qui forma véritablement l'empire mogol |
Pol. et lég. Fragm. Inde, 32 |
véritablement |
Humainement parlant, définissons la vérité en attendant mieux : ce qui est énoncé tel qu'il est |
Dict. phil. Vérité. |
vérité |
On n'a jamais tant aimé la vérité que dans ce temps-ci ; il ne reste plus qu'à la trouver |
D. Pèdre, Disc. hist. |
vérité |
On sait bien qu'il faut dire la vérité ; mais les vérités contemporaines exigent quelque discrétion |
Lett. d'Argental, 2 avr. 1763 |
vérité |
Il n'est pas encore temps de dire ce que cela signifie ; les vérités sont des fruits qui ne doivent être cueillis que bien mûrs |
Lett. Mme de Bassevitz, 25 déc 1761 |
vérité |
Pardonnez à ces vérités que vous dit un vieillard qui a peu de temps à vivre |
Lett. au roi de Pr. 21 avril 1760 |
vérité |
Une grande vérité approfondie vaut mieux que la découverte de mille mensonges |
Dict. phil. Apocryphes. |
vérité |
Il suffit qu'un faquin marche tout nu, chargé de fer et de vermine, pour qu'il ait des disciples |
Pol. et lég. Fragm. Inde, 24 |
vermine |
Babouc jugea qu'il n'y aurait pas grand mal quand cette vermine [les lettrés de bas étage] périrait dans la destruction générale |
Babouc. |
vermine |
Tous les vermisseaux appelés sonetti, qui naissent et qui meurent à milliers aujourd'hui dans l'Italie, de Milan jusqu'à Otrante |
Lett. Bettinelli, mars 1761 |
vermisseau |
Il [Paw] méprise les Chinois.... mais du moins il faudrait avouer qu'ils avaient des maisons vernies plusieurs siècles avant que nous eussions des cabanes |
Mél. hist. Fragm. sur l'hist. II |
verni, ie |
(Quand j'aurai passé sur l'ouvrage le vernis d'une belle poésie |
Lett. en vers et en prose, 17 |
vernis |
C'était un scélérat qui avait le vernis de l'esprit ; le vernis s'en est allé, et le coquin est demeuré |
Lett. Thiriot, 14 févr. 1737 |
vernis |
Il [Paw] reproche aux Chinois leurs tours vernissées à neuf étages |
Mél. hist. Frag. hist. II |
vernissé, ée |
Il est très certain que la petite vérole ne fut connue des Romains qu'au sixième siècle |
Dict. phil. Lèpre. |
vérole |
Louis XV a été le seul roi de France qui soit mort de cette funeste maladie nommée variole ou petite vérole |
Fragm. sur l'hist. 23 |
vérole |
Le parlement de Paris, toujours zélé pour le bien public, fut le premier qui donna un arrêt contre la vérole, en 1497 |
Homme aux 40 écus, de la vérole |
vérole |
Le parlement de Paris rendit, le 6 mars 1696, un arrêt par lequel tous les vérolés qui n'étaient pas bourgeois de Paris, eussent à sortir dans vingt-quatre heures, sous peine d'être pendus |
Dict. phil. Lèpre. |
vérolé, ée [1] |
On mit d'abord quelques vérolés dans les hôpitaux des lépreux ; mais ceux-ci les reçurent avec indignation ; ils présentèrent requête pour en être séparés |
Dict. phil. Lèpre. |
vérolé, ée [1] |
Qui n'aime point le vers a l'esprit sec et lourd ; Je ne veux point chanter aux oreilles d'un sourd ; Les vers sont, en effet, la musique de l'âme |
Ép. 101 |
vers [1] |
Il y a plus de soixante ans que j'étudie l'art des vers, et peut-être suis-je en droit de dire mon sentiment |
Dict. phil. Vers. |
vers [1] |
Un vers, pour être bon, doit être semblable à l'or, en avoir le poids, le titre et le son : le poids, c'est la pensée ; le titre, c'est la pureté élégante du style ; le son, c'est l'harmonie |
ib. |
vers [1] |
Montesquieu, n'ayant pu réussir en vers, s'avisa, dans ses Lettres persanes, de n'admettre nul mérite dans Virgile et dans Horace |
ib. |
vers [1] |
Je suis effrayé de la difficulté de faire des vers français, et je ne m'étonne plus que Despréaux employât deux ans à composer une épître |
Lett. Thiriot, 29 nov. 1738 |
vers [1] |
Si on s'avise de faire des tragédies en vers blancs, de les jouer sur notre théâtre, la tragédie est perdue |
Jules César, Avert. du trad. |
vers [1] |
Ce n'est que vers l'année 1725 qu'on a commencé en Espagne à traduire quelques-uns de nos livres de physique |
Héraclius de Calderon, Dissert. |
vers [2] |