Et qui veut m'affliger, il faut qu'il me conseille De ne m'affliger pas |
MALHERBE
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V, 21 |
qui |
Si le ciel.... Veut encor m'affliger par une longue vie |
RACINE
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Bérén. III, 1 |
affliger |
Sans vous en affliger, présumez avec moi.... |
CORNEILLE
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Poly. I, 3 |
affliger |
Un confus souvenir vient encor m'affliger |
VOLTAIRE
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Oedipe, IV, 4 |
confus, use |
Ne m'est-il donc rendu que pour mieux m'affliger ? |
VOLTAIRE
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Mérope, III, 4 |
mieux |
Car le ciel a trop pris plaisir de m'affliger |
MOLIÈRE
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le Dép. II, 4 |
prendre |
Je viens de l'affliger, c'est à moi d'adoucir Le déplaisir mortel qu'elle a dû ressentir |
VOLTAIRE
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Zaïre, III, 1 |
affliger |
Mon âme s'instruisait de tout ce qui pouvait l'affliger, elle se mettait au fait de ses malheurs |
MARIVAUX
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Marianne, 3e part. |
fait [2] |
Je ne suis point de moi si mortel ennemi Que je m'aille affliger sans sujet ni demi |
MOLIÈRE
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Dép. am. I, 1 |
demi, ie |
Quel tourment de se taire en voyant ce qu'on aime, De l'entendre gémir, de l'affliger soi-même ! |
RACINE
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Brit. III, 7 |
gémir |
Peste soit qui premier trouva l'invention De s'affliger l'esprit de cette vision ! |
MOLIÈRE
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Sgan. 17 |
premier, ière |
Ô Dieu, vous plaît-il de m'abaisser ou de m'élever, de m'affliger ou de me consoler, de traverser mes desseins ou de les favoriser ? |
BOURDALOUE
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Pensées, t. II, p. 73 |
affliger |
Comment as-tu pensé.... que, pendant que tu te permets tout, tu eusses le droit d'affliger tous mes désirs ? |
MONTESQUIEU
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Lettr. pers. 161 |
affliger |
Certains hommes passent leur vie au hasard à se réjouir ou à s'affliger, comme s'ils ne croyaient rien par delà |
FLÉCHIER
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Serm. I, 193 |
delà |
J'essaye, autant que je puis, de ne m'affliger de rien, et de prendre tout ce qui arrive pour le meilleur |
PASCAL
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Lett. à Mlle de Roannez, 5 |
meilleur, eure |
Il [le roi à la mort du duc de Berry] avait l'âme fort noircie ; mais il était d'ailleurs peu touché, et il ne cherchait pas à s'affliger |
SAINT-SIMON
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356, 200 |
noirci, ie |
Et nous avons passé tout ce temps en récits Capables d'affliger les plus sombres esprits |
LA FONTAINE
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Fill. de Minée. |
sombre |
Peste soit qui premier trouva l'invention De s'affliger l'esprit de cette vision Et d'attacher l'honneur de l'homme le plus sage.... |
MOLIÈRE
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Sganar. 17 |
attacher |
C'est peut-être affliger le public que de lui annoncer ces différents projets, demeurés sans exécution entre des mains si savantes.... |
FONTENELLE
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Dodart. |
demeuré, ée |
Il vaudrait toujours mieux s'affliger avec le peuple de Dieu, que participer aux joies fades et puériles des enfants du siècle |
MASSILLON
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Carême, Dégoûts. |
joie |
Quel tourment de se taire en voyant ce qu'on aime, De l'entendre gémir, de l'affliger soi-même, Lorsque par un regard on peut le consoler ! |
RACINE
|
Brit. III, 7 |
tourment |
Bien est-il malaisé que l'injuste licence Qu'ils prennent chaque jour d'affliger l'innocence, En quelqu'un de leurs voeux ne puisse prospérer |
MALHERBE
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I, 2 |
malaisé, ée |
J'essaye autant que je puis de ne m'affliger de rien, et de prendre tout ce qui arrive pour le meilleur ; je crois que c'est un devoir, et qu'on pèche en ne le faisant pas |
PASCAL
|
Lett. à Mlle de Roannez, 5 |
pécher |
Les ennemis personnels de M. de Turenne, n'osant s'affliger de la prospérité d'un homme qui ne leur avait jamais donné la misérable consolation de se réjouir d'une de ses fautes |
FLÉCHIER
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Tur. |
réjouir |
Voudrais-je t'affliger, toi que j'aime tant ? Que répondras-tu à cela, toi qui.... Et toi, soleil, et toi qui dans cette contrée Reconnais l'héritier et le vrai fils d'Atrée |
RACINE
|
Iphig. v, 4 |
tu [1] |
Et c'est, grands du monde qui m'écoutez, ce qui devrait aujourd'hui vous affliger ou même vous désoler |
BOURDALOUE
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Nativ. de J. C. 2e Avent, p. 529 |
désoler |
Si le principe de sa constance [d'un homme durant l'adversité] n'est pas dans sa foi.... c'est un imposteur qui se trahit et qui nous trompe, ou un barbare qui n'a pas même assez de naturel pour s'affliger |
MASSILLON
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Panég. St-Louis. |
naturel, elle |
Sans vous en affliger, présumez avec moi Qu'il est plus à propos qu'il vous cèle pourquoi |
CORNEILLE
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Poly. I, 3 |
pourquoi |
Mais peut-être qu'aussi, trop prompte à m'affliger, J'observe de trop près un chagrin passager |
RACINE
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Bajaz. III, 7 |
observer |
Ils voudraient être tristes et ne sont qu'ennuyeux ; ils voudraient toucher le coeur et ne font qu'affliger les oreilles |
ROUSSEAU
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Lett. sur la mus. franç. |
triste |
Si l'on partage la vie des partisans en deux portions égales, la première, vive et agissante, est tout occupée à affliger le peuple ; et la seconde, voisine de la mort, à se déceler et à se ruiner les uns les autres |
LA BRUYÈRE
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VI |
déceler |
Il faut dans la chaire montrer l'homme à lui-même, moins pour le révolter par l'horreur du portrait, que pour l'affliger par la ressemblance |
D'ALEMBERT
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Éloges, Massillon. |
révolter |
Ce n'est pas qu'ils [les enfants des rois] se soucient des hommes, ni qu'ils craignent, par bonté, de les affliger ; mais c'est que, pour leur propre commodité, ils ne veulent point voir autour d'eux des visages tristes et mécontents |
FÉNELON
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Tél. XXIII |
soucier |
Tout ennemi qu'il est de son roi légitime, Tout vengeur des Anglais, tout protecteur du crime, Je crains de l'affliger, seigneur, et je me tais |
VOLTAIRE
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Adél. du Guesclin. I, 1 |
tout, toute |
L'éloignement d'aucun ne saurait m'affliger ; Mille encore présents m'empêchent d'y songer ; Je n'en crains point la mort, je n'en crains point le change ; Un monde m'en console aussitôt, ou m'en venge |
CORNEILLE
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la Place roy. I, 1 |
monde [1] |
Cette teinte de pathétique se faisait sentir encore davantage quand Fléchier prononçait ses oraisons funèbres ; son action un peu triste, et sa voix un peu faible et traînante, mettaient l'auditeur dans la disposition convenable pour s'affliger avec lui |
D'ALEMBERT
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Élog. Fléchier. |
traînant, ante |
Vous qui êtes tendre jusqu'à n'oser parler à Idoménée [de votre départ de peur de l'affliger], vous ne serez plus touché de ses peines dès que vous serez sorti de Salente |
FÉNELON
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Tél. XXIII |
tendre [1] |
Bien est-il malaisé que l'injuste licence Qu'ils prennent chaque jour d'affliger l'innocence, En quelqu'un de leurs voeux ne puisse prospérer ; Mais tout incontinent leur bonheur se retire, Et leur honte fait rire Ceux que leur insolence avait fait soupirer |
MALHERBE
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I, 2 |
incontinent [2] |