Je ne puis te blâmer d'avoir fui l'infamie |
CORNEILLE
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Cid, III, 4 |
blâmer |
Je ne puis exciter ni blâmer son courage |
VOLTAIRE
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Alz. V, 2 |
blâmer |
Étudiez nos moeurs avant de les blâmer |
VOLTAIRE
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Alz. IV, 2 |
étudier |
Je ne te puis blâmer d'avoir fui l'infamie |
CORNEILLE
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Cid, III, 4 |
fuir |
Plus enclin à blâmer que savant à bien faire |
BOILEAU
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Art p. III |
enclin, ine |
Quoique ton ennemie, Je ne puis te blâmer d'avoir fui l'infamie |
CORNEILLE
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Cid, III, 4 |
ton [1] |
Ne savez-vous pas que je brûle pour elle, Et que me la blâmer c'est me faire mourir ? |
MALHERBE
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Lexique, éd. L. Lalanne. |
blâmer |
Comment oser blâmer les sciences devant une des plus savantes compagnies de l'Europe ? |
ROUSSEAU
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Disc. sur les sciences et les arts |
compagnie |
N'y ayant rien de plus injuste que de blâmer la doctrine, à cause des fautes où tombent les docteurs |
BOSSUET
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Var. II |
docteur |
Pardonnez-moi, madame, Si je sors du respect pour blâmer cette flamme |
CORNEILLE
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Cid, I, 3 |
respect |
Il faut.... Être sobre à blâmer les abus, de peur d'autoriser le libertinage |
MASSILLON
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Carême, Vérit. culte. |
sobre |
[Elle].... verrait en l'aimé ce qu'il y faut blâmer, Si ce même devoir lui commandait d'aimer |
CORNEILLE
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Perthar. I, 2 |
aimé, ée |
Ne savez-vous pas bien que je brûle pour elle, Et que me la blâmer, c'est me faire mourir ? |
MALHERBE
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V, 23 |
blâmer |
Que reste-t-il à blâmer où la vertu n'est plus estimée, et de quoi médirait-on quand on ne trouve plus de mal à rien ? |
ROUSSEAU
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Hél. II, 17 |
médire |
Et loin de te blâmer, tant que j'aurai de voix, Je pourrai publier tes merveilleux exploits |
MAIRET
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Mort d'Asdr. II, 3 |
merveilleux, euse |
Boileau.... Qui mit à tout blâmer son étude et sa gloire, A pourtant de ce roi parlé comme l'histoire |
BOILEAU
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Ép. I |
parler [1] |
Censeur un peu fâcheux, mais souvent nécessaire, Plus enclin à blâmer que savant à bien faire |
BOILEAU
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Art p. IV |
savant, ante |
Le sénat, dont l'approbation tenait lieu de récompense, savait louer et blâmer quand il fallait |
BOSSUET
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Hist. III, 6 |
blâmer |
Qui sera assez juste appréciateur des circonstances où l'empire se trouvait, pour oser blâmer la condescendance de Sénèque ? |
DIDEROT
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ib. |
condescendance |
Je suis loin de blâmer le soin très légitime De plaire à ses égaux et d'être en leur estime |
VOLTAIRE
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la Vanité. |
légitime [1] |
On ne me parle point sur ce sujet [la retraite du cardinal de Retz, pour la blâmer], je suis trop marquée |
SÉVIGNÉ
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19 août 1676 |
marqué, ée |
Ce n'est pas, messieurs, que je veuille blâmer ici ces ministères honorables où la Providence de Dieu l'avait élevé, qui sont les fruits de la réputation et du mérite |
FLÉCHIER
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le Tellier. |
ministère |
On l'a aussi employé comme verbe actif : Que je ne puis blâmer la nouveauté des feux Dont envers moi Léandre a parjuré ses voeux |
MOLIÈRE
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l'Ét. V, 13 |
parjurer (se) |
Lorsqu'on est averti d'un complot de cette nature, en est-on quitte pour le blâmer, sans se mettre autrement en peine d'empêcher le progrès d'un crime si noir ? |
BOSSUET
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Var. X, 33 |
noir, oire |
J'ai beau voir ses défauts et j'ai beau l'en blâmer, En dépit qu'on en ait, elle se fait aimer |
MOLIÈRE
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Mis. I, 1 |
dépit [1] |
Étudiez nos moeurs avant de les blâmer ; Ces moeurs sont vos devoirs : il faut s'y conformer |
VOLTAIRE
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Alz. VI, 2 |
moeurs |
On continue toujours à blâmer un peu la sagesse des juges, qui a fait tant de bruit [dans l'affaire des poisons], et nommé scandaleusement de si grands noms, pour si peu de chose |
SÉVIGNÉ
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402 |
scandaleusement |
Je ne pense pas qu'on puisse blâmer avec justice la dissimulation du comte, parce que, dans les affaires où il s'agit de notre vie et de l'intérêt général de l'État, la franchise n'est pas une vertu de saison |
RETZ
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Conjur. Fiesque. |
saison |
Boileau, qui, dans ses vers pleins de sincérité, Jadis à tout son siècle a dit la vérité, Qui mit à tout blâmer son étude et sa gloire, A pourtant de ce roi parlé comme l'histoire |
BOILEAU
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ib. II |
histoire |
Je ne crois pas qu'on puisse blâmer ceux qui se servent indifféremment de superficie et de surface en toutes manières ; surface, comme plus nouveau, paraît seulement un peu plus à la mode |
VAUGELAS
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Nouv. rem. Observ. de M*** p. 218, dans POUGENS |
surface |
N'a-t-il pas le plus grand tort de blâmer aigrement les voyageurs et les naturalistes qui ont pu avancer quelques faits suspects, puisque lui-même en donne beaucoup qui sont plus que suspects ? |
BUFFON
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Suppl. à l'hist. nat. Oeuvr. t. XI, 327 |
sus-orbitaire |
J'ai beau vous blâmer, Lui-même il vous défend, vous excuse sans cesse |
CORNEILLE
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Suréna, I, 2 |
blâmer |
Ceux qui, interrogés sur le discours que je fis à l'Académie française, le jour que j'eus l'honneur d'y être reçu, ont dit sèchement que j'avais fait des caractères, croyant le blâmer, en ont donné l'idée la plus avantageuse que je pouvais moi-même désirer |
LA BRUYÈRE
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Disc. à l'Acad. franç. Préface |
discours |
La seule chose que j'oserais blâmer dans le rôle du Misanthrope, c'est qu'Alceste n'a pas toujours tort d'être en colère contre l'ami raisonnable et philosophe que Molière a voulu lui opposer comme un modèle de la conduite qu'on doit tenir avec les hommes |
D'ALEMBERT
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Lett. à J. J. Rouss. |
opposer |
Le même orgueil qui nous fait blâmer les défauts dont nous nous croyons exempts, nous porte à mépriser les bonnes qualités que nous n'avons pas |
LA ROCHEFOUCAULD
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Réfl. mor. n° 462 |
qualité |
Nathan ne vient pas reprocher aigrement à David le scandale de sa conduite : il s'insinue avant que de reprendre ; il fait aimer la vérité avant de la dire ; il fait haïr le crime avant de blâmer le coupable |
MASSILLON
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Car. Bons et méchants. |
avant |