On ne devrait s'étonner que de pouvoir encore s'étonner |
LA ROCHEFOUCAULD
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Max. 384 |
étonner |
Écoute, et tu te vas étonner que je vive |
RACINE
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Iph. II, 1 |
aller [1] |
C'est de quoi s'étonner |
CORNEILLE
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Héracl. v, 7 |
étonner |
Je m'en vais t'étonner : son superbe courage.... |
VOLTAIRE
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Zaïre, I, 1 |
aller [1] |
Encourager les bons, étonner les timides |
VOLTAIRE
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Brutus, IV, 7 |
encourager |
Vous faut-il étonner de ce que je l'ignore ? |
CORNEILLE
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Hor. III, 2 |
étonner |
Je m'en vais t'étonner : cette belle Monime.... |
RACINE
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Mith. I, 1 |
aller [1] |
On le vit étonner de ses regards étincelants ceux qui échappaient à ses coups |
BOSSUET
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Louis de Bourbon |
étonner |
Faut-il s'étonner s'il n'a pu venir ? Je ne m'étonne pas si je romps tes attentes |
MOLIÈRE
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l'Ét. III, 5 |
étonner |
Ne faut-il pas s'étonner au contraire Qu'il en en ait si longtemps différé le salaire ? |
RACINE
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Esth. III, 1 |
étonner |
Pour étonner les coupables et faire pâlir les parjures |
MONTESQUIEU
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Esp. XXVIII, 18 |
pâlir |
Il ne faut pas s'étonner que les sauvages sentissent les Espagnols à la piste |
ROUSSEAU
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Orig. I |
piste |
On lui en cache une partie, afin de ne le pas étonner dès l'entrée de la carrière et de ne lui pas abattre le coeur |
BOURDALOUE
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ib. t. I, p. 89 |
abattre |
Au lieu de gouverner par les lois, ils veulent étonner par des coups d'État |
CONDILLAC
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Étud. hist. part. I, ch. 4 |
coup |
Trouvez-moi une tournure plus propre [que l'apostrophe] à étonner la droite, à mouvoir le ventre ? |
COURIER
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I, 219 |
droit, droite [2] |
Il ne faut pas s'étonner qu'ils soient tombés dans de tels égarements |
BOSSUET
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Hist. II, 9 |
égarement |
Il a pris l'épouvante et la voudrait donner à ceux que les périls ne peuvent étonner |
TRISTAN
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Panthée, IV, 2 |
épouvante |
Porter partout la terreur et étonner de ses regards étincelants ceux qui échappaient à ses coups |
BOSSUET
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Louis de Bourbon. |
étincelant, ante |
Va la voir de ma part, et tâche à l'étonner ; Dis-lui qu'à tout le peuple on va l'abandonner |
CORNEILLE
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Théod. II, 7 |
étonner |
Faut-il s'étonner si la taciturnité qu'ils [les maris] voient régner chez eux les en chasse ? |
ROUSSEAU
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Ém. v. |
taciturnité |
Que tu sais bien, Racine, à l'aide d'un acteur, Émouvoir, étonner, ravir un spectateur ! |
BOILEAU
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Ép. VII |
acteur, trice |
Que tu sais bien, Racine, à l'aide d'un acteur, Émouvoir, étonner, ravir un spectateur ! |
BOILEAU
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Ép. VII |
aide |
Comme un sage pilote, sans s'étonner ni des vagues, ni des orages, ni de son propre péril |
BOSSUET
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le Tellier. |
orage |
Que tu sais bien, Racine, à l'aide d'un acteur Émouvoir, étonner, ravir un spectateur ! |
BOILEAU
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Ép. VII |
ravir |
Avec toutes ces explications, il ne faut pas s'étonner s'il sut adoucir Luther, jusqu'alors implacable |
BOSSUET
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Var. IV, § 22 |
implacable |
Trouvez-moi une tournure plus propre [que l'apostrophe] à remuer une assemblée, à étonner la droite, à émouvoir le ventre |
COURIER
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Lettre x. |
ventre |
Cela ne put étonner des courages qui étaient à toute épreuve, et qu'une suite non interrompue de prospérités remplissait d'assurance |
ROLLIN
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Hist. anc. Oeuvres, t. VI, p. 498, dans POUGENS |
courage |
L'éternité des choses en elles-mêmes ou en Dieu doit encore étonner notre petite durée |
PASCAL
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ib. |
étonner |
Ces oeuvres marquaient le pouvoir de bien faire plutôt que la volonté d'étonner ; c'étaient des vertus plus que des miracles |
ROUSSEAU
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Lettres de la montagne, 3 |
étonner |
Encore voyons-nous des gens qui attendent pour s'étonner que la mauvaise fortune soit venue |
GUEZ DE BALZAC
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5e disc. sur la cour. |
étonner |
Il vit que la plupart des auteurs n'avaient voulu écrire que des mensonges agréables et étonner leurs lecteurs par d'incroyables aventures |
VOLTAIRE
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Déf. de mon oncle, chap. IX |
incroyable |
Il ne faut point s'étonner s'ils [les Anglais] perdirent le respect de la majesté et des lois, et s'ils devinrent factieux, rebelles et opiniâtres |
BOSSUET
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ib. |
majesté |
Un libertin.... qui.... Tient que ces vieux propos de démons et de flammes Sont bons pour étonner des enfants et des femmes |
BOILEAU
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Sat. IV |
propos |
Cesse de t'étonner, si l'envie animée, Attachant à ton nom sa rouille envenimée, La calomnie en main quelquefois te poursuit |
BOILEAU
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Ép. VII |
rouille |
Voilà, mes frères, à quoi se réduisent toutes les espérances mondaines ; faut-il s'étonner si elles ne peuvent satisfaire ? |
FLÉCHIER
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Serm Samaritaine. |
satisfaire |
Il y a de quoi s'étonner qu'un homme aussi libertin que moi se hâte de quitter tout cela pour aller trouver un maître |
VOITURE
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Lett. 39 |
libertin, ine |
Je ne trouve rien de si proche que d'être d'une même maison ; il ne faut pas s'étonner si l'on s'y intéresse, cela tient dans la moelle des os |
SÉVIGNÉ
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à Bussy, 16 fév. 1671 |
moelle |
En faisant dire à saint Paul.... qu'on ne doit pas s'étonner qu'il y ait des partialités parmi les chrétiens, puisqu'il faut même qu'il y ait des hérésies |
BOSSUET
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2e instr. sur les passages, 52e pass. |
partialité |
Les soldats y attachaient encore plus de prix [à la propreté de leur uniforme] à cause de la difficulté, pour étonner, et parce que l'homme s'enorgueillit de tout ce qui est effort |
SÉGUR
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Hist. de Nap. VIII, 11 |
effort |
Le genre humain s'égara jusqu'à adorer ses vices et ses passions ; et il ne faut pas s'en étonner : il n'y avait point de puissance plus inévitable ni plus tyrannique que la leur |
BOSSUET
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Hist. II, 3 |
leur [2] |