ébat
nm (é-ba ; le t ne se lie pas dans le parler ordinaire ; au pluriel, l's se lie : des é-ba-z animés ; ébats rime avec pas, mâts, etc.)
- 1Mouvements folâtres du corps.
L'enfant.... Avecques ses pareils se plaît en ses ébats
. [Régnier, Satires]Les couvents où les pensionnaires ont beaucoup d'ébats, de courses
. [Rousseau, Émile, ou De l'éducation]Les enfants qui suivaient ses ébats [du mouton] dans la plaine
. [Chénier, Élégies] - 2Passe-temps, divertissement.
Ô bois, ô prés, ô monts, ses fidèles ébats !
[Régnier, Plainte.]Souvent en ces ardeurs la mort qu'on se propose, Ne semble qu'un ébat, qu'une ardeur, qu'une rose
. [Rotrou, Véritable Saint Genest]Je m'y rends avec vous, l'ébat m'en sera cher
. [Rotrou, Bélisaire]Pour vos ébats nous nourrirons nos filles
. [La Fontaine, Berc.]Prendre ses ébats, se livrer au divertissement.
Deux vieilles disaient tout bas : Belzébuth prend ses ébats
. [Béranger, Gott.]Puisque le tyran est à bas, Laissez-nous prendre nos ébats
. [Béranger, Requête.] - 3 Au sing. Terme de chasse. Promenade qu'on fait faire aux chiens pour leur santé.
REMARQUE
Aujourd'hui ébat ne se dit guère qu'au pluriel. Il serait bon de faire comme Rotrou et de maintenir l'usage du singulier.
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