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ébattre (s')

vpron (é-ba-tr')

Il se conjugue comme battre.

  • 1Se donner un mouvement folâtre. Elle était descendue avec ses compagnes pour s'ébattre sur le rivage. [D'ablancourt, Lucien, t. I, dans RICHELET] La gazelle s'allait ébattre innocemment. [La Fontaine, Fables] Mes camarades venaient me chercher pour m'ébattre avec eux. [Rousseau, Les confessions] Là, qu'il coure, qu'il s'ébatte. [Rousseau, Émile, ou De l'éducation]
  • 2Se divertir. Tu liras ces vers où jeune je m'ébats. [Régn. Sat. I]

REMARQUE

Ébattre est aujourd'hui un verbe réfléchi, et on ne peut l'employer activement Mais autrefois, comme on peut le voir à l'historique, il s'employait activement ; il y a donc faute contre l'usage et archaïsme, mais non faute contre la langue dans ce vers de Lamartine (non qu'il ait songé à un archaïsme) : Nous regardions le fleuve ébattre son rivage, Chute d'un ange, récit, p. 11. Ébattre doit vouloir dire folâtrer contre son rivage.

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