échauffé, ée
part. passé. (é-chô-fé, fée)
- 1Qui a subi l'action de la chaleur. Le mur échauffé par les rayons du soleil.
- 2 Fig.
....d'une laide femme ils ont l'âme échauffée
. [Régnier, Satires]Échauffé du vin et de la débauche, ils montent tout armés au haut du rempart
. [D'ablancourt, Arr. liv. I, dans RICHELET]Il donne aux songes de son esprit échauffé le poids des révélations
. [Massillon, Avent. Circ.]Je les trouvai échauffés sur une dispute la plus mince qu'on se puisse imaginer
. [Montesquieu, Lettres persanes]Échauffés par l'espoir ou glacés par la crainte
. [Voltaire, La méroppe française]Il se dit aussi de la tête, de la poitrine, où une chaleur incommode et même morbide se fait sentir.
On a la poitrine échauffée
. [Dancourt, Céphale et Procris, Prologue.] - 3Teint échauffé, teint marqué de taches rouges, de boutons, signes d'échauffement.
Il a le teint échauffé
. [La Bruyère, VI]Dans le langage vulgaire. Constipé.
- 4Bois échauffé, bois qui commence à se gâter, à se pourrir.
- 5 nm Nom donné à une certaine odeur rance due à la chaleur, à l'entassement. Cette viande sent l'échauffé. Ce blé sent l'échauffé.
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