épandu, ue
part. passé (é-pan-du, due) d'épandre
- 1Étendu en versant, en dispersant, en semant.
Tel qu'à vagues épandues Marche un fleuve impérieux, De qui les neiges fondues Rendent le cours furieux
. [Malherbe, II, 2]Notre fuite, madame, est assez difficile ; J'ai vu des gens de guerre épandus par la ville
. [Corneille, Rodogune, princesse des Parthes]Quelques restes de feu sous la cendre épandus....
[La Fontaine, Phil. et Bauc.]Des noirs torrents de soufre épandus dans les airs
. [Voltaire, La Henriade]Le superbe Éridan, franchissant ses rivages, Dans son onde écumante épandue à grands flots Entraîna les pasteurs, leurs toits et leurs troupeaux
. [Malfil. Génie de Virg.] - 2Se dit de tout ce qui est comparé à quelque chose de disséminé.
De qui la renommée épandue en tous lieux
. [Desmarets, Visionnaires, II, 1]Un inconnu frisson dans mon corps épandu
. [Corneille, Mélite]On n'a pas aimé la surprise avec laquelle Pertharite se présente au troisième acte, quoique le bruit de son retour soit épandu dès le premier
. [Corneille, Pertharite, roi des Lombards]L'usage de notre langue est à présent si épandu par toute l'Europe, principalement vers le Nord, qu'on y voit peu d'États où elle ne soit connue
. [Corneille, Théât. Préface, édit. 1682]Une voix sortit de la nue, Écho redit ces mots dans les airs épandus
. [La Fontaine, Fables]L'Église était épandue par tout le monde
. [Bossuet, Histoire des variations des Églises protestantes] - 3Versé.
Puisqu'ils sont satisfaits par le sang épandu
. [Corneille, Horace]Un soupir, une larme à regret épandue
. [Corneille, Polyeucte] - 4Qui s'épanche comme fait une eau.
Quel est sur votre front ce nuage épandu ?
[Hugo, Cromwell, II, 19]Fig.
Son amour [de Dieu], épandu sur toute la famille, Tire après lui le père aussi bien que la fille
. [Corneille, Polyeucte]De toute la vertu sur la terre épandue Tout le prix à ces dieux, toute la gloire est due
. [Corneille, Oedipe]
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