étendard
- 1Toute sorte d'enseigne de guerre.
Et voyant pour surcroît de douleur et de haine Parmi ses étendards porter l'aigle romaine
. [Racine, Mithridate]Déployez en son nom cet étendard fatal, Des extrêmes périls l'ordinaire signal
. [Racine, Bajazet]Cet étendard était un aigle d'or au bout d'une pique avec les ailes déployées, et, depuis ce temps-là, les rois de Perse n'en ont point pris d'autres
. [Rollin, Histoire ancienne]Le dieu dont j'ai porté les sacrés étendards
. [Voltaire, Le fanatisme, ou Mahomet le Prophète] - 2Aujourd'hui, en termes militaires, étendard ne se dit que des enseignes de la cavalerie. Se ranger sous l'étendard.
- 3 Fig. L'étendard, le parti sous lequel on se range.
L'étendard d'un faux prophète réunit des pâtres errants dans les déserts de l'Arabie
. [Turgot, 2e disc. en Sorbonne.]Suivre les étendards de, se ranger sous les étendards de, combattre sous les étendards, arborer l'étendard de, c'est-à-dire embrasser le parti de, s'attacher à.
N'arboreront-ils point l'étendard de Pompée ?
[Corneille, Sertorius]Il obligea les Grecs à marcher sous ses étendards contre l'ennemi
. [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle]Mais sous ses étendards l'ai déjà su ranger Un peuple obéissant et prompt à vous venger
. [Racine, Athalie]Lever l'étendard, se déclarer chef d'un parti, d'une faction.
Mathatias leva l'étendard de la liberté
. [Bossuet, Avert. 5]Contre nous de la tyrannie L'étendard sanglant est levé
. Marseillaise]Lever, arborer l'étendard de la révolte, se révolter.
Lever l'étendard, pratiquer avec ostentation quelque chose.
On peut être homme de bien sans lever l'étendard, sans courir à toutes les dévotions
. [Massillon, Carême, Culte.] - 4Étendard désignait autrefois, sur les galères, ce qu'on nomme aujourd'hui pavillon sur les vaisseaux.
- 5 Terme de botanique. Pétale supérieur des fleurs papilionacées.
- 6Sorte de papier.
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