étoffé, ée
part. passé. (é-to-fé, fée)
- 1Garni d'étoffe Chapeau bien étoffé. Lit bien étoffé.
Je donnerais donc à madame la baronne un bon grand carrosse bien étoffé
. [Lesage, Turcaret] - 2 Fig. Un homme bien étoffé, bien vêtu. Maison bien étoffée, bien meublée.
On n'y voyait point d'ameublements magnifiques ; mais rien n'y sentait l'épargne, et tout y était bien étoffé
. [Lesage, Histoire d'Estevanille Gonzalez, surnommé le garçon de bonne humeur]Malgré mon petit habit violet.... j'avais l'air si peu étoffé qu'il ne me crut pas difficile à gagner
. [Rousseau, Les confessions] - 3Qui a du corps, de l'embonpoint.
Une belle demoiselle plus grande que Mme M.... de deux doigts, plus jeune, plus étoffée
. [Voltaire, Correspondance]Se dit d'un cheval de forte construction, qui a de l'embonpoint.
Les chevaux arabes sont les plus beaux que l'on connaisse en Europe ; ils sont plus grands et plus étoffés que les barbes
. [Buffon, Cheval] - 4Qui a des qualités de force et d'ampleur.
Pour cette fois le dépit fut mon Apollon, et jamais musique plus étoffée ne sortit de mes mains
. [Rousseau, Les confessions]Une belle voix de basse, étoffée et mordante, qui remplissait l'oreille et tonnait au coeur
. [Rousseau, ib. V]
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