éventé, ée
part. passé. (é-van-té, tée)
- 1Qui se donne de l'air ; qui reçoit de l'air. Éventé par un large éventail.
- 2Altéré par l'évent. Vin éventé.
- 3Dont on empêche l'effet, en parlant d'une mine, en y donnant l'évent, en la découvrant. Mine éventée.
Fig.
Ton piége est découvert, ta mine est éventée
. [Tristan, La Marianne]Un dessein éventé succède rarement
. [Corneille, Médée]Que ce secret ne soit point éventé
. [La Fontaine, Aveux.] - 4Étourdi, inconsidéré.
Il n'est enseignement pareil à celui-là de fuir une tête éventée
. [La Fontaine, Fables]On prit ces paroles pour des propos d'un homme éventé
. [Bossuet, Histoire des variations des Églises protestantes]Ses airs éventés me le rendirent insupportable, et mon air froid m'attira son aversion
. [Rousseau, Les confessions]Substantivement.
Que l'on me vît connu d'un pareil éventé
. [Molière, Les fâcheux]Ne me parle jamais de ce vieux éventé
. [Dorat, Feinte par amour, I, 1]Si d'un pied étourdi quelque jeune éventé Frappe en courant son chien qui jappe épouvanté, La voilà qui se meurt de tendresse et d'alarmes
. [Gilbert, Le XVIIIe siècle]
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