Elle est donc plongée au tombeau ! |
à la Reine |
à |
Ces paisibles vertus au peuple abandonnées, A mon héros aussi le ciel les a données |
Au Pr. de Salm. |
abandonné, ée |
C'est toi seul que je plains, intraitable rimeur ; Ta mère te conçut dans un accès d'humeur |
Apol. |
accès |
Quoi ! votre muse en monstre érige la sagesse ! Vous blâmez ses enfants, et leur crédit vous blesse ! Vous, jeune homme ! au bon sens avez-vous dit adieu ? |
Le XVIIIe siècle |
adieu [1] |
Maudit soit à jamais le pointilleux sophiste Qui le premier nous dit en prose d'algébriste : Vains rimeurs, écoutez mes ordres absolus |
XVIIIe siècle. |
algébriste |
Ainsi parle en secret l'ange altéré de crime ; Et tandis qu'il se couche auprès de sa victime, D'un sourd et long fracas retentissent les monts |
Mort d'Abel, ch. VII |
altéré, ée |
[Elle] Enivre les humains de sa douce ambroisie |
Au prince de Salm. |
ambroisie |
À ce discours amphigourique, je vis la vérité sourire avec indignation |
le Carnaval des auteurs. |
amphigourique |
Mon coeur saignait encor des maux qu'il m'avait faits ; D'un rayon d'espérance amuser ses souhaits, Malheureuse ! c'était compromettre ma gloire |
la Marq. de Gange. |
amuser |
Orgon à prix d'argent veut anoblir sa race |
Le XVIIIe siècle. |
anoblir |
Qu'on m'ose prôner des sophistes pesants, Apostats effrontés du goût et du bon sens ; Alors, certes, alors ma colère s'allume |
le Dix-huitième siècle. |
apostat |
Les habitants nombreux des célestes vallons Font mollement jouer sous leurs doigts vagabonds Ou la flûte argentine ou la harpe éclatante |
Mort d'Abel, VIII |
argentin, ine [1] |
Au sein de Paris même, encor plein de sa honte, Épouser les aïeux d'un marquis ou d'un comte, Armorier son char de glaives, de drapeaux Et se masquer d'un nom porté par des héros |
Apologie. |
armorier |
Que fais-je ? où m'égaré-je ? Ô funeste ascendant ! J'offre encor le bonheur à mon perfide amant |
Didon à Énée. |
ascendant [2] |
Si la vertu sur vous a le moindre ascendant |
la Marquise de Gange. |
ascendant [2] |
Et tu fuis ! et tu crois voguer en assurance, Toi qui cent fois des flots éprouvas l'inconstance |
Didon à Énée. |
assurance |
Abel tombe, et blessé d'un coup trop assuré, Se roule, se débat, sanglant, défiguré |
Mort d'Abel, ch. VII |
assuré, ée |
Sans qu'une fois au moins votre muse en extase Du mot de tolérance attendrisse une phrase |
Apologie. |
attendrir |
Où mon Abel est-il ? parle, est-ce d'aujourd'hui Que nous craignons Caïn ? que tu connais sa haine ? |
Mort d'Abel, ch. VIII |
aujourd'hui |
Eux-même avec candeur, se disant immortels, De leurs mains tour à tour se dressent des autels |
Dix-huitième siècle. |
autel |
Il faut voir ce marchand, philosophe en boutique, Qui, déclarant trois fois sa ruine authentique, Trois fois s'est enrichi d'un heureux déshonneur |
Le dix-huitième siècle. |
authentique [1] |
À nos vaisseaux conduits par tes mains tutélaires, Soumets les vents auxiliaires ; Descends, Dieu des Bourbons, et combats avec nous |
Ode sur la guerre. |
auxiliaire |
Ici près de l'ingrat Se cachent l'imposteur, l'avare, l'homicide |
Jug. dernier. |
avare |
Demi-dieux avortés, qui par droit de naissance Dans les camps, à la cour, règnent en espérance |
Le dix-huitième siècle. |
avorté, ée |
Hélas ! si tu ne veux qu'éprouver ma vertu, C'est trop me tourmenter ; je la sens qui chancelle : Le besoin la balance et va triompher d'elle |
le Malheureux. |
balancer |
Des sophistes du temps l'adulateur banal |
Mon apol. |
banal, ale |
Au banquet de la vie infortuné convive, J'apparus un jour, et je meurs |
Imit. des psaumes. |
banquet |
Quoiqu'on blâme le vice, on peut avoir des moeurs, Et l'on n'est point méchant pour berner des auteurs |
Apologie. |
berner |
Que sont ces biens peu sûrs, près des plaisirs du coeur ? Tout l'univers vaut-il un instant de bonheur ? |
Didon à Énée. |
bonheur |
Je prétends soulever les lecteurs détrompés Contre un auteur bouffi de succès usurpés |
Mon apol. |
bouffi, ie |
On aurait beau montrer ses vers tournés sans art.... Ou bouffis de grands mots qui se choquent entre eux L'un sur l'autre appuyés, se traînant deux à deux |
Le dix-huitième siècle. |
bouffi, ie |
L'ange fuit, et son vol a bouleversé l'air ; L'éclair dans un ciel noir poursuit, croise l'éclair |
Mort d'Abel, ch. VIII |
bouleverser |
Monsieur, pour ses amis, entretient une actrice ; Madame, des beaux-arts bourgeoise protectrice.... |
XVIIIe siècle. |
bourgeois, oise [2] |
Mais qu'est-il ce renom ? c'est le bruit du tonnerre Qui, volant tout à coup aux deux bouts de la terre, Dure à peine quelques instants.... |
Le prince de Salm. |
bout [1] |
Des brigues, des partis l'un à l'autre odieux, Le Parnasse idolâtre adorant de faux dieux |
Le XVIIIe siècle. |
brigue |
Jadis la poésie en ses pompeux accords.... Pour cadencer un vers qui dans l'âme s'imprime, Sans appauvrir l'idée enrichissait la rime |
Le 18e s. |
cadencer |
Disciple jeune encor de ces maîtres fameux, Sans gloire et cependant calomnié comme eux |
Mon apol. |
calomnié, ée |
Vois-tu, parmi ces grands, leurs compagnes hardies.... Opposer aux mépris un front toujours serein, Et du vice endurci témoignant l'impudence, Sous leur casque de plume étouffer la décence |
le XVIIIe siècle. |
casque |
Quand même des catins la colère unanime Sans pitié m'ôterait l'honneur de leur estime |
Apologie. |
catin [1] |
Les morts du sein de l'ombre avec terreur s'élancent Pâles, et secouant la cendre des tombeaux |
Jug. dernier. |
cendre |