| Mais la corruption à son comble portée, Dans le cercle des grands ne s'est point arrêtée |
le XVIIIe siècle. |
cercle |
| On connaît ces vieillards sur le Pinde honorés, Politiques adroits, charlatans illustrés |
Mon apol. |
charlatan |
| Ses vers.... bouffis de grands mots qui se choquent entre eux |
le XVIIIe siècle. |
choquer |
| Pensez ; à votre Dieu laissez venger sa cause ; Si vous saviez penser, vous feriez quelque chose |
Le 18e siècle. |
chose |
| [Laharpe] Tout meurtri des faux pas de sa muse tragique Tomba de chute en chute au trône académique |
Apologie. |
chute |
| On aurait beau montrer ses vers tournés sans art, Seuls et jetés par ligne exactement pareille, De leur chute uniforme importunant l'oreille |
XVIIIe siècle. |
chute |
| Plus subtil le serpent saute et vole à sa suite : Il va, revient en vain, le trompe en circulant, Le monstre s'en irrite.... |
Mort d'Abel, ch. VIII |
circuler |
| Oh ! si ces vers, vengeurs de la cause publique.... Obtiennent de mon roi quelques regards amis, S'il prête à ma faiblesse un bras qui la soutienne, On verra de nouveau ma muse citoyenne Flétrir ces novateurs.... |
Le XVIIIe siècle |
citoyen, enne |
| Savoure ce nectar plus clair que le rubis |
Nouvel Épicure. |
clair, claire |
| Doté sur vos journaux d'une rente d'injures, Ou clandestinement diffamé par brochures |
Apologie |
clandestinement |
| Coupables, approchez : De la chaîne des ans les jours de la clémence Sont enfin retranchés |
Jug. dernier. |
clémence |
| Jamais sans défiance avez-vous pu d'un frère Presser le sein sur votre coeur ? |
Ode à Salm. |
coeur |
| Et la religion, mère autrefois sensible, S'arme d'un coeur d'airain contre ses fils ingrats |
Jugem. dernier |
coeur |
| Parlerai-je d'Iris ? chacun la prône et l'aime : C'est un coeur, mais un coeur.... c'est l'humanité même |
XVIIIe siècle. |
coeur |
| Imitant noblement ces grâces mercenaires, Qui, par couples nombreux, sur le déclin du jour, Vont aux lieux fréquentés colporter leur amour |
Le 18e s. |
colporter |
| Arrête.... malheureux ! que je suis combattu ! Il est donc vrai que l'homme en proie à la misère Malgré lui vers le crime est souvent entraîné |
Plaintes du malheureux. |
combattu, ue |
| Ses plaisirs sont au comble, et n'ont rien de mortel |
Le jugement dern. |
comble [1] |
| Ô rives de la Saône, où ma faible paupière à la clarté des cieux commença de s'ouvrir, Lieux où l'on sait au moins respecter l'innocence, Vous ne me verrez plus ! .... |
Le poëte malheureux. |
commencer |
| Au banquet de la vie infortuné convive, J'apparus un jour, et je meurs ; Je meurs, et sur la tombe où lentement j'arrive, Nul ne viendra verser des pleurs |
Ode imitée des psaumes. |
convive |
| Coupables, approchez ; De la chaîne des ans les jours de la clémence Sont enfin retranchés |
le Jug. dernier. |
coupable |
| Nous avons vu des rois, vainqueurs de la mollesse, Pour chercher la sagesse, Voyageurs couronnés, parcourir nos climats |
Ode à Monsieur. |
couronné, ée |
| Qui sont-ils ? Des savants renommés par leurs grâces, Des poëtes loués dans toutes les préfaces, Des hommages du Nord dans Paris assiégés, Craints peut-être à la cour et pourtant protégés |
Mon apolog. |
craint, crainte |
| Je ne m'aveugle point ; d'un sot orgueil épris, Mon crédule Apollon sur son faible génie N'a point fondé l'espoir de leur ignominie [de Voltaire et des autres écrivains ses amis et sectateurs] |
Mon apologie. |
crédule |
| Chacun, vous dénonçant à la haine publique, Se dit : fuyez cet homme, il mord, c'est un critique |
Mon apologie. |
critique [2] |
| Un critique, jaloux de plaire aux bons esprits, Toujours du bien public occupe ses écrits |
ib. |
critique [2] |
| Hypocrite, jaloux, cuirassé d'impudence, Vous ne l'ignorez pas, votre méchanceté Donna seule à vos vers quelque célébrité |
Apologie. |
cuirassé, ée |
| Nos modestes aïeux Parlaient moins de vertus et les cultivaient mieux |
XVIIIe siècle. |
cultiver |
| Qu'à son gré l'opulence, injuste et vile amante, Berce sur le damas ce parvenu grossier, Et laisse le poëte à l'ombre d'un laurier Charmer par ses concerts le sort qui le tourmente |
le Poëte malheureux. |
damas |
| Que nos auteurs damerets, que nos tyrans philosophes connaissent e fin leur petitesse |
le Carnaval des auteurs. |
dameret [1] |
| Les Français sont ma proie : ils n'affranchiront pas Les humbles pavillons que mon mépris leur laisse, Déjà vaincus de leur mollesse Et du seul souvenir de nos derniers combats |
Ode sur la guerre. |
de |
| La débauche au teint pâle, aux regards effrontés, Enflamme tous les coeurs vers le crime emportés |
18e siècle |
débauche |
| Oui, son oeil le décèle ; C'est lui-même ; sans doute il médite un libelle |
Apolog. |
déceler |
| C'est trop gémir et soupirer. Ah ! calmez ces regrets profanes ; Vos maux viendraient me déchirer Jusqu'au fond du séjour des mânes |
Ode à la reine. |
déchirer |
| Quelle est cette vierge sacrée Qui sort sur un char lumineux ? Des éclairs de son front l'univers se décore, Et la nuit se revêt des couleurs de l'aurore |
Ode à la reine. |
décorer |
| Eh bien, mon frère ; eh bien ! m'en a-t-on fait le guide ? Et frappé de terreur, confus, défiguré... |
Mort d'Abel, ch. VIII |
défiguré, ée |
| La loi du ToutPuissant fleurit dans nos cités.... Elle vit même dans nos âmes, Dont l'orgueil déicide étouffait ses clartés |
le Jubilé. |
déicide [1] |
| Pour moi qui, démasquant nos sages dangereux, Peignis de leurs erreurs les effets désastreux |
Le 18e siècle. |
démasquer |
| Les grands sont les auteurs du bonheur du vulgaire ; Le vulgaire, à son tour, est le dépositaire De la célébrité des grands |
le Prince de Salm. |
dépositaire |
| Moimême ami des grands, parfois je les déprime |
Mon apol. |
déprimer |
| De là sur l'Hélicon deux partis opposés Règnent, et l'un par l'autre à l'envi déprisés |
le XVIIIe siècle. |
déprisé, ée |