Dois-je, au lieu de Laharpe, obscurément écrire : C'est ce petit rimeur, de tant de prix enflé |
Mon apologie. |
obscurément |
Soyez béni, mon Dieu, vous qui daignez me rendre L'innocence et son noble orgueil |
Derniers vers. |
orgueil |
Avant que, dégagé des ombres de l'enfance, Je pusse voir l'abîme où j'étais descendu, Père, mère, fortune, oui, j'avais tout perdu |
le Poëte malheureux. |
oui |
Églé.... C'est un coeur, mais un coeur.... Un papillon souffrant lui fait verser des larmes |
XVIIIe siècle. |
papillon |
Chacun veut de la vie embellir le passage |
Le 18e siècle. |
passage |
Un petit homme à ces mots s'approche avec un air patelin, et d'une voix de fausset.... |
le Carnaval des auteurs |
patelin [1] |
J'ai révélé mon coeur au Dieu de l'innocence ; Il a vu mes pleurs pénitents |
Ode imitée de plusieurs psaumes |
pénitent, ente |
Que j'aime ces bois solitaires ! Aux bois se plaisent les amants, Les nymphes y sont moins sévères, Et les bergers plus éloquents |
Charme des bois. |
plaire |
Je meurs, et sur la tombe où lentement j'arrive, Nul ne viendra verser des pleurs |
Ode imitée de plus. psaumes. |
pleur |
Nos petits vers lâchés par gros in-octavo, Ou ces drames pleureurs qu'on joue incognito |
Le 18e siècle. |
pleureur, euse |
En des lieux où, voyant des princes populaires.... |
Ode à Monsieur |
populaire |
Cloris, on le prétend, se montre populaire ; Oui, déposant l'orgueil de ses douze quartiers, Madame en ses amours déroge volontiers |
Le 18e siècle. |
populaire |
Ah ! s'il voyait le jour, si, portrait de son père, Il [un enfant] folâtrait déjà sous les yeux de sa mère, La vie aurait encor pour moi quelques douceurs |
Didon à Énée. |
portrait [2] |
Il voulut me punir, venger son faux outrage, Et, sans daigner me voir, sans daigner m'écouter, Dans le fond d'un cachot me fit précipiter |
la Marquise de Gange. |
précipiter |
Qu'importe que les flots s'abîment sous mes pieds, Que la mort en grondant s'étende sur ma tête, Sa présence [de Dieu] m'entoure.... |
le Poëte malh. |
présence |
L'État volé paya ses amours printanières [de jeunesse] ; l'État jusqu'à sa mort paîra ses adultères |
Mon apol. |
printanier, ière |
J'aurais pu te montrer nos duchesses fameuses Tantôt d'un histrion amantes scandaleuses, Fières de ses soupirs obtenus à grand prix |
Le 18e s. |
prix |
Où des beautés du jour la nation galante.... Promenant ses appas par la vogue enchéris, Vient en corps afficher des crimes à tout prix |
Mon apologie. |
prix |
Qu'il est beau de le voir de dînés en dînés, Officieux lecteur de ses vers nouveau-nés, Promener chez les grands sa muse bien nourrie ! |
Le XVIIIe s. |
promener |
D'abord comme un prodige on le prône partout |
Le XVIIIe siècle. |
prôner |
Mais qu'on m'ose prôner des sophistes pesants, Apostats effrontés du goût et du bon sens |
ib. |
prôner |
Vous n'aurez point d'amis. - Les ennemis honorent. - Point de prôneurs. - J'aurai mes écrits pour prôneurs |
Mon apol. |
prôneur |
Et n'ayant pour prôneurs que ses muets ouvrages, Il veut par ses talents enlever les suffrages |
Le XVIIIe siècle. |
prôneur |
Ah ! du moins, par pitié, s'ils cessaient d'imprimer, Dans le secret contents de proser, de rimer |
Le dix-huitième siècle. |
proser |
La faim mit au tombeau Malfilâtre ignoré ; S'il n'eût été qu'un sot, il aurait prospéré |
Le dix-huitième siècle. |
prospérer |
Quel mal ont-ils [mes écrits] produit ? d'une affreuse morale Leur plume a-t-elle fait prospérer le scandale ? |
Apologie. |
prospérer |
Tous mes écrits, enfants d'une chaste candeur, N'ont jamais fait rougir le front de la pudeur |
Mon apologie. |
pudeur |
Malheureux qui se voue aux nymphes du Permesse, S'il ne possède pour richesse Qu'un grand coeur et son Apollon ! |
Ode au roi. |
qui |
Alzire au désespoir, mais pleine de raison, En invoquant la mort commente le Phédon |
le Dix-huitième siècle. |
raison |
D'abord, de l'univers réformateur discret, Il semait ses écrits à l'ombre du secret |
Le XVIIIe siècle. |
réformateur, trice |
A-t-on vu votre muse à la cour présentée Pour décrier les rois du roi même rentée ? |
Apologie |
renté, ée |
Mais que vois-je ? où vont-ils ces fils de la victoire, Ces guerriers mutilés, chargés d'ans et de gloire, Restes d'hommes, jadis l'effroi de nos rivaux ? |
le Jubilé. |
reste |
Il [Abel frappé] veut du moins tomber aux pieds de sa famille ; Mais ses genoux rétifs trompent sa volonté |
Mort d'Abel, VIII |
rétif, ive |
Et tous ces demi-dieux que l'Europe en délire A depuis cent hivers l'indulgence de lire Vont dans un juste oubli retomber désormais |
Le XVIIIe s. |
retomber |
J'ai révélé mon coeur au Dieu de l'innocence ; Il a vu mes pleurs pénitents |
Imit. des psaumes. |
révéler |
Sion ! quitte ce deuil ; vois tes enfants rebelles Dans ces temps de pardon revoler dans tes bras |
Jubilé. |
revoler |
Là des Turcs amoureux, soupirant des maximes, Débitent galamment Sénèque mis en rimes |
le XVIIIe siècle. |
rime |
[Zélis] Protége l'univers, et, rompue aux affaires, Fournit vingt financiers d'importants secrétaires |
Le XVIIIe s. |
rompu, ue |
Abel !... il n'est donc plus ? une sueur mortelle De son front pâlissant sur ses membres ruisselle |
M. d'Ab. VIII |
ruisseler |
À ce spectacle s'élance, du milieu du régiment de Sans-Quartier, un poëte plus brillant, plus léger qu'une salamandre |
le Carnav. des auteurs. |
salamandre |