Mon génie est vaincu : voyez ce mercenaire Qui, marchant à pas lourds dans un sentier scabreux, Tombe sous son fardeau |
le Poëte malheureux. |
scabreux, euse |
Scandalisant Paris de ses vieilles tendresses, Arcas, sultan goutteux, veut avoir vingt maîtresses |
le XVIIIe siècle. |
scandaliser |
Rousseau a, de son aveu même, séché souvent six mois sur les strophes d'un cantique |
Lett. à M. Imbert. |
sécher |
[Dans la tragédie du XVIIIe siècle] Pour expirer en forme, un roi par bienséance Doit exhaler son âme avec une sentence |
Le XVIIIe siècle. |
sentence |
Son front luit, étoilé de mille diamants ; Et mille autres encore, effrontés ornements, Serpentent sur son sein, pendent à ses oreilles |
Le XVIIIe siècle |
serpenter |
Eh ! quel temps fut jamais en vices plus fertile ? Quel siècle d'ignorance, en beaux faits plus stérile, Que cet âge nommé siècle de la raison ? |
Le XVIIIe siècle. |
siècle |
Quel bruit s'est élevé ? la trompette sonnante A retenti de tous côtés |
le Jugem. dern. |
sonnant, ante |
Mais qu'on m'ose prôner des sophistes pesants, Apostats effrontés du goût et du bon sens, Alors certes, alors ma colère s'allume |
Le XVIIIe siècle |
sophiste |
Tout un monde sophiste, en style de sermon, De longs écrits moraux nous ennuie avec zèle |
Le XVIIIe siècle |
sophiste |
Je soupçonne entre nous que vous croyez en Dieu |
Le XVIIIe siècle |
soupçonner |
Le suicide enfin, raisonnant ses fureurs, Atteste par le sang le désordre des moeurs |
Mon apol. |
suicide |
....La chute des arts suit la perte des moeurs |
le XVIIIe siècle. |
suivre |
Scandalisant Paris de ses vieilles tendresses, Arcas, sultan goutteux, veut avoir vingt maîtresses |
le XVIIIe siècle. |
sultan [1] |
Méchants, suspendez vos blasphèmes |
le Jugem. dern. |
suspendre |
M. l'Impuissant marchait en tapinois à nos côtés |
le Carnav. des aut. |
tapinois, oise |
L'univers est un temple où l'on voit l'injustice Se targuer sur l'autel, un sceptre dans la main |
Quarts d'heure de misanthr. |
targuer |
Et d'ailes et de faux dépouillé désormais, Sur les mondes détruits le Temps dort immobile |
le Jugem. dern. |
temps |
L'intrépide lion dans un piége surpris S'irrite du danger, et de sa dent tenace Ronge, en grondant, la toile où lui-même s'enlace |
le Poëte malh. |
tenace |
Heureux, bien plus heureux cet homme de génie, Qui, placé dans l'aisance et cultivant les arts, N'a pas besoin d'appui pour fixer nos regards ! Il vole à tire-d'aile au temple de mémoire |
Plaintes du malheureux. |
tire-d'aile |
Je meurs, et sur ma tombe où lentement j'arrive, Nul ne viendra verser des pleurs |
Ode imitée de plusieurs psaumes |
tombe |
La Harpe.... Qui, sifflé pour ses vers, pour sa prose sifflé, Tout meurtri des faux pas de sa muse tragique, Tomba de chute en chute au trône académique |
Mon apolog. |
tomber |
Zélis, qui, par bon ton, à la philosophie Joint tous les goûts divers, tous les amusements, Rit avec nos penseurs, pense avec ses amants |
le XVIIIe Siècle. |
ton [2] |
Et, tourmentant sa voix pour appeler son frère, Lui pardonne des yeux et meurt |
Mort d'Abel, ch. VII |
tourmenter |
Boileau, correct auteur de libelles amers, Boileau, dit Marmontel, tourne assez bien un vers |
le XVIIIe s. |
tourner |
Embrasez-vous, autels ! rentrent dans la poussière, Avec leur idole grossière, Tous ces tyrans sacrés qui trafiquent l'erreur |
le Jubilé. |
trafiquer |
Vous ne lisez donc pas le Mercure de France ? Il cite au moins par mois un trait de bienfaisance |
Le XVIIIe siècle. |
trait [1] |
Il faut voir ce marchand, philosophe en boutique.... Trancher du financier, jouer le grand seigneur |
Le XVIIIe s. |
trancher |
Thomas est en travail d'un gros poëme épique |
Le XVIIIe siècle. |
travail |
Et lorsque, travaillés des fatigues du jour, Dans un sommeil paisible ils oublieront leurs peines |
Mort d'Abel, VII |
travaillé, ée |
Les peuples ne vont plus, aveuglés par tes mages, Suspendre leurs présents autour de tes images, Tributaires craintifs d'un bois mangé des vers |
le Jubilé. |
tributaire |
Il a fui devant nous, pour retarder sa perte, Ce peuple usurpateur de l'empire des eaux |
Ode sur la guerre. |
usurpateur, trice |
C'en est donc fait : déjà la perfide espérance Laisse de mes longs jours vaciller le flambeau |
le Poëte malheureux |
vaciller |
Gilbert : Vous êtes philosophe ? - Psaphon : Oui, j'en fais vanité, Et mes écrits moraux prouvent ma probité |
Apologie. |
vanité |
Saint-Lambert, noble auteur, dont la muse pédante Fait des vers fort vantés par Voltaire, qu'il vante |
le XVIIIe siècle. |
vanté, ée |
Peindrai-je ces vauxhalls dans Paris protégés, Ces marchés de débauche en spectacle érigés, Où des beautés du jour la nation galante.... Vient, en corps, afficher des crimes à tout prix ? |
Mon apologie. |
vauxhall |
Boileau, dit Marmontel, tourne assez bien un vers |
XVIIIe siècle. |
vers [1] |
[Rome] Veuve d'un peuple-roi, mais reine encor du monde |
Ode à Monsieur sur son voyage en Piémont |
veuf, veuve |
Ceux-ci, pour assurer leur gloire viagère, Dévouant au faux goût leur Apollon vulgaire, De la philosophie arborent les drapeaux |
Mon apologie. |
viager, ère |
Pour moi, j'y goûte fort [dans la comédie du XVIIIe siècle], car j'aime la nature, Ces héros villageois, beaux esprits sous la bure |
Le XVIIIe siècle. |
villageois, oise |
Mes mânes sont contents ; soyez toujours vous-mêmes, De vos rois, de l'État, défenseurs glorieux |
Ode aux officiers, sur la mort de Louis X |
vous |