La plupart, indigents au milieu des richesses, Achètent l'abondance à force de bassesses |
18e siècle. |
indigent, ente |
Et tandis qu'à l'écorce il confiait ses chants, L'amour, au doux sourire, aux yeux vifs et touchants, La tête sur son corps indolemment penchée, Lui soufflait tous les feux dont il brûle les coeurs |
à Dorat. |
indolemment |
Nos sciences, nos arts étrangers à ses soins Ne l'ont point dépouillé de ses moeurs ingénues |
le Poëte malheureux. |
ingénu, ue |
Je vous entends, mes fils ; en ces combats insignes, Vous jurez de briller entre tous mes guerriers |
la Mort de Louis X |
insigne [1] |
Est-il [Dieu] aveugle et sourd ? est-il d'intelligence Avec l'impie et l'oppresseur ? |
Jugem. dern. |
intelligence |
C'est toi seul que je plains, intraitable rimeur |
Apol. |
intraitable |
Montrer en lui l'athlète vaillant au combat de la vie qui lutte et grandit jusqu'au bout de ses forces, et quitte l'arène, blessé à mort, mais invaincu |
Éloge de Vauven. |
invaincu, ue |
Qu'ils meurent pleins de jours, que leur mort soit pleurée, Qu'un ami ferme leurs yeux |
Imit. des psaumes. |
jour |
Si j'évoque jamais du fond de son journal De tous nos sots du temps l'adulateur banal |
Mon apologie. |
journal |
Eux seuls peuvent prétendre au rare privilége D'aller au Louvre en corps commenter l'alphabet, Grammairiens jurés, immortels par brevet |
Le 18e S. |
juré, ée [2] |
Elle [la vérité] regarde ces larves [les philosophes du XVIIIe siècle], et tous sont retombés dans leur fauteuil, tremblants comme le feuillage que les vents agitent |
le Carnaval des auteurs. |
larve [1] |
Je prétends soulever les lecteurs détrompés Contre un auteur bouffi de succès usurpés |
Mon apologie. |
lecteur, trice |
Tant qu'une légion de pédants novateurs Imprimera l'ennui pour le vendre aux lecteurs |
Mon apologie. |
légion |
Assise dans ce cirque, où viennent tous les rangs Souvent bâiller en loge à des prix différents |
le Dix-huitième siècle. |
loge |
Voltaire en soit loué ! chacun sait au Parnasse Que Malherbe est un sot et Quinault un Horace |
Le 18e s. |
loué, ée [2] |
Son front luit, étoilé de mille diamants |
le XVIIIe siècle. |
luire |
Ce soleil qui nous luit, le monde entier l'appelle Roi des astres nombreux dont l'olympe étincelle, Le chef-d'oeuvre du Tout-Puissant |
Au prince de Salm-Salm. |
luire |
Tels dans leurs fictions les maîtres de la lyre Représentent les dieux, enfants de leur délire Dans l'oubli du nectar laissant les cieux déserts |
Ode à Monsieur. |
lyre |
Parlerai-je d'Iris ? chacun la prône et l'aime, C'est un coeur, mais un coeur.... c'est l'humanité même |
Le XVIIIe s. |
mais |
La somme de coups dont je vous ai vue charger mon voisin m'apprend trop combien il est dangereux de se faire connaître ; hélas ! vous avez déchiré toute la masse de ses chairs |
Le carnaval des auteurs. |
masse |
Sans doute il médite un libelle |
Mon apologie. |
méditer |
.... Ce loyal mépris Que tout mauvais auteur inspire aux bons esprits |
Mon apologie. |
mépris |
Vous ne lisez donc pas le Mercure de France ? Il cite au moins par mois un trait de bienfaisance |
le Dix-huitième siècle. |
mercure |
Mais de l'humanité maudits missionnaires, Pour leurs tristes lecteurs ces prêcheurs n'en ont guères |
le 18e siècle. |
missionnaire |
Souvent, à pleines mains, d'Orval sème l'argent ; Parfois, faute de fonds, monseigneur est marchand |
18e siècle. |
monseigneur |
Dira-t-on qu'en des vers à mordre disposés Ma muse prête aux grands des vices supposés ? |
XVIIIe siècle. |
mordre |
Chacun, vous dénonçant à la haine publique, Se dit : fuyez cet homme, il mord, c'est un critique |
Mon apologie. |
mordre |
De l'Encyclopédie ange conservateur, Dans l'histoire chargé d'inhumer ses confrères, Grand homme, car il fait leurs extraits mortuaires |
Apologie. |
mortuaire |
Et de son plein savoir, si je réplique un mot, Pour prouver que j'ai tort, il me déclare un sot |
le XVIIIe siècle. |
mot |
Je meurs, et sur la tombe où lentement j'arrive, Nul ne viendra verser des pleurs |
Ode imitée de plusieurs psaumes |
mourir |
Vaisseaux heurtant vaisseaux, soldats contre soldats, Épuisant leurs haines natales |
Ode sur la guerre. |
natal, ale |
Rois, vous foulez aux pieds les droits de la nature ! |
Au prince de Salm. |
nature |
Mais quels chants ! loin de moi, fuis, pensée odieuse ; Sur de plus beaux objets promenons mes regards ; Vois-je pas de buveurs une troupe joyeuse ? |
le Printemps. |
ne |
La nature nous a tous mis au niveau par un lien moral, et c'est être tyrans que de rompre cette chaîne par la force |
le Carnaval des auteurs. |
niveau |
Un nuage enfermait le souverain du monde, Il s'ouvre et laisse voir son front éblouissant ; Un archange est nommé.... l'archange obéissant.... Se prosterne attentif aux ordres du Seigneur |
Mort d'Abel, VIII |
nommer |
Vous nommez les auteurs, et c'est là votre crime |
Mon apologie. |
nommer |
Entends ce jeune abbé, sophiste bel esprit : Monsieur fait le procès au Dieu qui le nourrit |
Le 18e s. |
nourrir |
Dangereux novateur, par son cruel système, Il veut du ciel désert chasser l'Être suprême |
Le 18e s. |
novateur, trice |
Quelle bourgeoise enfin, quelle actrice discrète, Plaignant la nudité de votre humble retraite, De ses dons clandestins meubla votre Apollon ? |
Apologie. |
nudité |
Ainsi le grand Pathos, ce poëte penseur, De la philosophie obligeant défenseur, Conseille par pitié mon aveugle ignorance |
Le 18e s. |
obligeant, ante, |