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intraitable

adj. (in-trè-ta-bl')
  • 1Avec qui on ne peut traiter, qui est d'un commerce difficile. Le roi de plus en plus se rendant intraitable. [Corneille, Pertharite, roi des Lombards] Il n'est point de tyran plus dur, plus haïssable Que la sévérité de ton coeur intraitable. [Voltaire, Brutus] Cette secte intraitable [le stoïcisme] et qui fait vanité D'endurcir les esprits contre l'humanité. [Voltaire, La mort de César] Ceux qui croient n'avoir plus besoin d'autrui deviennent intraitables. [Vauvenargues. Réfl. et max. 83] Vous me l'avez peint comme un homme intraitable. [Picard, Duhautcours]

    Intraitable à. La passion qu'il [Louis XI] avait de vivre le rendait intraitable à quiconque l'osait avertir de sa mort. [Fléchier, Panég. S. Franç. de Paule.]

  • 2En un sens favorable. Qui ne se plie pas aux mauvaises transactions. De l'intraitable vérité L'incommode sévérité. [Delille, La conversation]
  • 3À qui on ne peut faire entendre raison sur quelque chose. Mais souvent sur ses vers un auteur intraitable à les protéger tous se croit intéressé. [Boileau, L'art poétique] C'est toi seul que je plains, intraitable rimeur. [Gilbert, Mon apologie]
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