vaciller
vi (va-sil-lé)
- 1N'être pas bien ferme. Cette table vacille.
[Dans la vieillesse] les puissances musculaires perdent leur équilibre, la tête vacille, les jambes sont chancelantes....
[Buffon, Histoire naturelle générale et particulière]Par extension. Une lumière, une clarté qui vacille.
Le cerveau des enfants est comme une bougie allumée dans un lieu exposé au vent ; la lumière vacille toujours
. [Fénelon, Traité de l'éducation des filles]C'en est donc fait : déjà la perfide espérance Laisse de mes longs jours vaciller le flambeau
. [Gilbert, le Poëte malheureux] - 2Il se dit de la langue, quand on a de la peine à prononcer ou qu'on prononce un mot pour un autre.
Moi qui n'aime à débattre en ces fadaises-là, Un temps, sans lui parler, ma langue vacilla
. [Régnier, Satires] - 3 Fig. Devenir faible, peu sûr, en parlant de certaines facultés de l'âme.
Il conjurait ses enfants de l'avertir de bonne heure, quand ils verraient sa mémoire vaciller ou son jugement s'affaiblir
. [Bossuet, Oraisons funèbres]Quand la mémoire vacille, la langue balbutie
. [Rousseau, Émile, ou De l'éducation] - 4 Fig. Être incertain, irrésolu.
Nos résolutions ne vacillent plus ; la mort ou plutôt la grâce de la persévérance finale, a la force de les fixer
. [Bossuet, Oraisons funèbres]Si l'ivresse de quelque passion m'eût fait vaciller encore, j'aurais fait autant de chutes que de faux pas
. [Rousseau, Julie, ou la Nouvelle Héloïse]Si le glaive de la loi ne se promène pas indifféremment partout, s'il vacille, s'il s'élève ou s'abaisse selon la tête qu'il rencontre dans son passage, la société est mal ordonnée
. [Raynal, Histoire philosophique et politiques des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes]Vaciller dans ses réponses, répondre tantôt d'un manière, tantôt de l'autre.
Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir.
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