revoler
vi (re-vo-lé)
- 1Voler de nouveau, retourner quelque part en volant.
Le corbeau donc vole et revole
. [La Fontaine, Fables]Mais la nuit aussitôt de ses ailes affreuses Couvre des Bourguignons les campagnes vineuses, Revole vers Paris....
[Boileau, Le lutrin]Si on l'arrachait [l'alouette] de dessus ses petits, elle revolait à eux dès qu'elle était libre, sans jamais songer à prendre sa volée, comme elle l'aurait pu cent fois
. [Buffon, Oiseaux]Les dieux qu'au bel âge on adore Voudraient-ils revoler vers moi ?
[Béranger, Chansons]Fig.
Je sais.... Que je verrai mon âme, en secret déchirée, Revoler vers le bien dont elle est séparée
. [Racine, Mithridate] - 2 Par extension, revenir avec rapidité d'un lieu à l'autre.
Notre flotte est toute revenue paisiblement par Belle-Ile, et M. de Seignelai revole à Versailles
. [Sévigné, 7 sept. 1689]Va rassembler mes chefs, et revole en ces lieux
. [Voltaire, Le fanatisme, ou Mahomet le Prophète]Fig.
Sion ! quitte ce deuil ; vois tes enfants rebelles Dans ces temps de pardon revoler dans tes bras
. [Gilbert, Jubilé.]Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir.
- 3Archaïquement. S'en revoler, s'en retourner par le vol.
À l'ouïr parler, s'il ne retenait la religion ici-bas, elle s'en seroit revolée au ciel
. [Guez de Balzac, Le Prince]
REMARQUE
Revoler n'est dans le Dictionnaire de l'Académie qu'à partir de l'édition de 1835.
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REVOLER. - Ajoutez : XVe s. Ne cure n'ot [le corbeau] de revoler, Pour notifier dedans l'arche Comment la terre se descarche [décharge]
. [Deschamps, Poés. mss. f° 481, 2e col.]
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