prôner
vt (prô-né)
- 1Faire le prône. Le vicaire nous a prônés en l'absence du curé.
Absolument.
Après avoir prôné, chanté, confessé, communié, baptisé, enterré, consolé des malades....
[Voltaire, Dictionnaire philosophique]Fig.
Cependant cet oiseau qui prône les merveilles [la Renommée]
. [Boileau, Le lutrin] - 2Vanter, louer avec excès.
Il nous la prôna comme une héroïne....
[Retz, Mémoires]Qui d'une sainte vie embrasse l'innocence Ne doit point tant prôner son nom et sa naissance
. [Molière, Tartuffe, ou l'imposteur]D'abord comme un prodige on le prône partout
. [Gilbert, Le XVIIIe siècle]Mais qu'on m'ose prôner des sophistes pesants, Apostats effrontés du goût et du bon sens
. [Gilbert, ib.]Il [Dorat] lit dans les sociétés une comédie intitulée les Prôneurs ; c'est la satire de ceux qui ne l'ont pas prôné
. [La Harpe, Correspond. t. I, p. 203] - 3Présenter sous forme de remontrances, d'observations.
Que nous prônez-vous là ? Quoi qu'en ses beaux discours Saint-Évremont nous prône
. [Boileau, Satires]Neutralement. Il ne fait que prôner.
- 4Se prôner, vpron Faire son propre éloge.
Se louer mutuellement.
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6 Par extension, endoctriner (emploi vieilli).
Avec ces belles et malicieuses paroles, ce bon père prônait ceux qu'il allait voir à la ville, sous prétexte de faire les affaires de son couvent. Mém. du P. Berthod, p. 584]
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