pronom
- 1 Terme de grammaire. Dans le sens ancien et encore aujourd'hui très commun, mot qui tient la place d'un nom. Pronom relatif.
Tous ces pronoms personnels sont de vrais substantifs, ni plus ni moins que les noms mêmes à la place desquels ils sont mis
. [D'olivet, Ess. gramm. III, 1]Vaugelas nous a suffisamment avertis que le plus grand de tous les vices contre la netteté du style, ce sont les équivoques, dont la plupart, dit-il, se forment par les pronoms
. [D'olivet, ib. III, 3]Toutes les fois que l'on emploie un pronom dans une phrase, il se rapporte au dernier nom substantif
. [Voltaire, Comm. Corn. Rem. Nic. 1, 2]Dans le sens grammatical précis, mot qui désigne les êtres par l'idée d'une relation à l'acte de la parole, par opposition aux noms qui désignent les êtres par l'idée de leur nature. Dans ce dernier sens, il n'y a de vrai pronom que les pronoms personnels, je, tu, il, se, et les pronoms démonstratifs, celui, celle.
- 2Abusivement. Pronom démonstratif, pronom possessif, nom donné aux adjectifs démonstratifs, comme ce, cet, etc. et aux adjectifs possessifs, comme mon, ton.
REMARQUE
1. Le pronom de la 3e personne se rapporte mal à un nom pris sans article ; par exemple, on évitera de dire : Il vous a rendu justice ; elle est rare chez un adversaire ; dites : la justice est rare... Le pronom est comme une chose fixe et adhérente, et le nom sans article ou avec un article indéfini est comme une chose vague et en l'air, où rien ne se peut attacher
. [Vaugelas, Remarques sur la langue française]
2. Les pronoms possessifs (c'est-à-dire son, sa, ses qui sont des adjectifs), se rapportant à un nom de chose, sont inélégants en construction de sujet ou de régime direct. J'ai lu ce livre, son style est fatigant ; dites : le style en est fatigant. En parlant d'une chose inanimée ou de quelque bête, sans qu'il y ait rien qui la personnifie, on doit remplacer le pronom possessif par les particules destinées à cela, en ou y, qui sont mises elles-mêmes au rang des pronoms ; témoin ce proverbe : Quand on parle du loup, on en voit la queue
. [D'olivet, Ess. gramm. III, 2]
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