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déprimer

vt (dé-pri-mé)
  • 1Produire un enfoncement, une dépression dans une surface. Le coup a déprimé les os du crâne.
  • 2 Fig. En parlant des personnes, mettre au-dessous de la valeur réelle. On aimait à le louer pour déprimer son frère. [Maintenon, Lettres] On m'accusera peut-être de vouloir déprimer Racine ; ma réponse sera courte. [D'alembert, VI, 46] Moimême ami des grands, parfois je les déprime. [Gilbert, Mon apologie]

    Dans un sens analogue, en parlant des choses. Si vous ne sentiez pas en lui [le prochain] quelque excellence, par laquelle vous voulez croire que vous êtes déprimé, vous auriez pour lui des dispositions plus équitables. [Bossuet, Pensées chrét. XI] [Les panégyristes] Dans une autre occasion ils déprimeront les vertus qu'ils ont élevées, en faveur de quelque autre sujet qu'ils voudront flatter. [Fénelon, t. XXI, p. 25] Et souvent des étrangers, qui n'avaient pas le même intérêt de déprimer sa réputation, ont été frappés de la contradiction qu'ils observaient entre l'opinion des sociétés de Paris et le jugement de l'Europe. [Condorcet, d'Alembert.] Les uns faisaient valoir le pouvoir des États, d'autres le déprimaient. [Anquet. Ligue, III, p. 254]

    Humilier. Si l'homme s'estime trop, tu sais déprimer son orgueil. [Bossuet, Mort, 1] Le gouvernement turc a déprimé les Grecs et abruti les Égyptiens. [Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII]

  • 3 Terme d'agriculture. Faire paître, au printemps, les premières pousses des prairies ou des champs de céréales.
  • 4Se déprimer, vpron Se rabaisser. Les envieux se dépriment les uns les autres.

    Être déprimé, enfoncé. Il arrive, dans un coup violent sur la tète, que les os se dépriment.

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