évertuer (s')
vpron (é-vèr-tu-é)
- 1Faire vertu, faire effort pour arriver à quelque chose de louable ; s'efforcer de.
Il n'est pas digne d'un chrétien de ne s'évertuer contre la mort qu'au moment qu'elle se présente pour l'enlever
. [Bossuet, Oraisons funèbres]Avec un nom de chose pour sujet.
Ma constance contre elle à regret s'évertue
. [Corneille, Horace] - 2Il se dit aussi de tout effort.
L'alarme vient trop tard, en vain on s'évertue
. [Tristan, Panthée]Il laisse la tortue, Elle part, elle s'évertue
. [La Fontaine, Fables]Lorsqu'à la bien chercher d'abord on s'évertue [la rime]
. [Boileau, L'art poétique]Honteux d'un trop long silence, je m'évertuais pour relever l'entretien
. [Rousseau, Les confessions]Notre siècle, penseur brutal, Contre Delille s'évertue
. [Béranger, Couplet.]Absolument. Se remuer, donner signe d'activité.
Allons, qu'on s'évertue
. [Racine, Les plaideurs]
REMARQUE
Régnier a dit s'évertuer de : En vain de le cacher mon respect s'évertue, Élég. v. Cette construction, qui est un archaïsme, n'a rien qui soit contraire à la grammaire.
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