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abattu, ue

part. passé. (a-ba-tu, tue)
  • 1Jeté à terre. Des arbres abattus par le vent. Perdrix abattue d'un coup de fusil. Les statues de Néron abattues par l'ordre du sénat. On te croirait toujours abattu sans effort. [Corneille, Le Cid] Et ma tête abattue ébranlerait la vôtre. [Corneille, Sertorius] J'adorerais un Dieu sans force et sans vertu, Reste d'un tronc par les vents abattu, Qui ne peut se sauver lui-même. [Racine, Esther] Mon coeur, respectant sa vertu, N'accable pas encore un rival abattu. [Racine, Alexandre le grand]
  • 2Affaibli, privé de son pouvoir, de ses forces, de son courage, de son énergie. Abattu par la maladie. Parti abattu. Carthage abattue par les revers de la deuxième guerre punique. Je me sens tout abattu. Abattu par le chagrin. Esprits abattus. Il n'est pas abattu, malgré les mauvaises nouvelles. Le coeur de son père se repose sur elle, comme un voyageur abattu par les ardeurs du soleil se repose à l'ombre sur l'herbe tendre. [Fénelon, Télémaque] La douce vapeur du sommeil ne coule pas plus doucement dans les yeux appesantis et dans tous les membres fatigués d'un homme abattu que les paroles flatteuses de la déesse s'insinuaient pour enchanter le coeur de Mentor. [Fénelon, ib. VII] Moi-même, Arnauld, ici, qui te prêche en ces rimes, Plus qu'aucun des mortels par la honte abattu, En vain j'arme contre eux une faible vertu. [Boileau, Epîtres] Ces mortels ennemis, sur qui l'on avait eu l'avantage, et qui semblaient abattus et vaincus, commencent à se relever. [Bourdaloue, Pensées, t. III, p. 106] Vous êtes l'âme la plus abattue au premier péril. [Massillon, Car. Par.] Visage abattu. [Corneille, Sertorius] Je demeure immobile et mon âme abattue Cède au coup qui la tue. [Corneille, Le Cid] Pison a l'âme simple et l'esprit abattu. [Corneille, Othon] La main qui me tue Rend sous mes déplaisirs ma constance abattue. [Corneille, Cinna, ou La clémence d'Auguste] Je m'agite, je cours languissante, abattue. [Racine, Bérénice] Sa vue a ranimé mes esprits abattus. [Racine, Athalie] Et que puis-je au milieu de ce peuple abattu ? [Racine, Athalie] Coeur abattu. [Racine, Alexandre le grand] Du vieux père d'Hector la valeur abattue Aux pieds de sa famille expirante à sa vue. [Racine, Andromaque] Sous le joug étranger j'ai vu tout abattu. [Voltaire, L'orphelin de la Chine] .... Et le peu qui m'en reste [d'amis] Sous un joug étranger baisse un front abattu. [Voltaire, La méroppe française]

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ABATTU (a-ba-tu), nm État de ce qui est abattu. Le chien d'une arme à feu à percussion est dit à l'abattu quand il repose sur la cheminée.

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