accroire
vt (a-kroi-r'. D'après Vaugelas on prononçait de son temps accraire. Un dictionnaire de 1786 indique les deux prononciations, a-krè-re et a-kroi-re)
usité seulement à l'infinitif et avec faire.
- 1Faire accroire, faire croire ce qui n'est pas vrai.
Non qu'il y fût par un désir de gloire, Comme possible alors il vous l'a fait accroire
. [Mairet, Soliman]Quand on voudrait faire accroire une chose fausse
. [Pascal, Les provinciales]J'aurais assez d'audace pour faire accroire à votre père que....
[Molière, L'avare]On lui fera accroire toutes choses, dès qu'elles seront à sa louange
. [Bourdaloue, Pensées, t. II, p. 229]Faire accroire à tout un peuple que ce sont là les livres anciens
. [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle] - 2En faire accroire, conter des sornettes à quelqu'un, le tromper par de belles paroles.
Ce n'est pas vous, Monseigneur, à qui on en peut faire accroire
. [Guez de Balzac, Correspondance] - 3S'en faire accroire, présumer trop de soi-même, s'attribuer un mérite qu'on n'a pas.
Comme gens entendus [ils] veulent s'en faire accroire
. [Régnier, Satires]Vous savez mieux que personne au monde si je m'en fais accroire dans ce que je viens de vous dire
. [Scarron, Le Roman comique]Je ne m'en fais pas accroire...
[Marmontel, Contes moraux]
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