Je ne m'en fais pas accroire... |
Cont. mor. I, 295 |
accroire |
C'est lui [Voltaire] qui sur la scène a fait un sentiment religieux de la bienfaisance universelle |
art. Tragédie. |
bienfaisance |
Nous ne permettons point la bouderie.... nous ne voulons jamais que nos amis restent brouillés plus d'un quart d'heure |
dans LAFAYE, ib. |
bouderie |
Les sots sont la broussaille du genre humain |
dans GIRAULT-DUVIVIER |
broussailles |
Je confronte la théorie des savants avec l'expérience des laboureurs, je tâche de corriger ce que je vois de défectueux dans les spéculations des uns et dans la pratique des autres |
Contes mor. Scrup. |
confronter |
C'est une monnaie dont l'alliage fait la consistance |
Contes moraux, Alcib. |
consistance |
Laisser voir la feinte au spectateur, c'est à quoi tout comédien peut réussir ; mais ne la laisser voir qu'au spectateur, c'est ce que les plus consommés n'ont pas toujours le talent de faire |
Élém. de littér. t. VI, p. 336, dans POUGENS |
consommé, ée [1] |
Dans nos vers on a fait une loi d'éviter la consonnance de deux hémistiches ; la même règle doit s'observer dans les repos des périodes |
Élém. litt. Oeuvres, t. VIII, p. 31, dans POUGENS |
consonnance |
La nature et la fortune semblaient avoir conspiré au bonheur d'Alcibiade |
Contes moraux, Alcib. |
conspirer |
Il eut la constance de le laisser pendant cinq ans s'appliquer sans relâche à rétablir sa fortune, détaché du monde et partageant sa vie entre son cabinet et le parloir d'Angélique |
Contes moraux, École des pères |
constance |
À ces mots la consternation se répandit sur tous les visages |
Contes moraux, Berg. Alp. |
consternation |
Dans la conversation, ce qu'on appelle conte est le récit bref et rapide de quelque chose de plaisant |
Élém. de littér. t. VI, p. 207, dans POUGENS |
conte |
Opposez à ce penchant la contention de l'habitude ; Socrate n'était pas né sage, et son naturel, en se redressant, ne s'était pas estropié |
Élém. litt. Oeuvres, t. VII, p. 256, dans POUGENS |
contention [1] |
L'art du conteur est de réduire l'action à ce qu'elle a d'original et d'intéressant |
Élém. litt. Oeuvres, t. VII, p. 42, dans POUGENS |
conteur, euse |
Telle est la prophétie de Joad dans l'Athalie de l'illustre Racine, le plus beau morceau de poésie lyrique qui soit sorti de la main des hommes et auquel il ne manque, pour être une ode parfaite, que la rondeur des périodes dans la contexture des vers |
Élém. litt. Oeuvres, t. IX, p. 24, dans POUGENS |
contexture |
Continuez, madame, et comptez sur moi, on est trop honoré de pouvoir contribuer au bien que vous faites |
Contes mor. Femme comme il y en a peu |
continuer |
Bossuet, le plus grand controversiste de l'Église romaine, a eu quelquefois le tort de l'être en chaire |
Élém. de littér. t. VI, p. 39, dans POUGENS |
controversiste |
Toutes les convenances qui font les grands mariages s'accordaient avec ce penchant mutuel |
Contes moraux, Deux infort. |
convenance |
Le caprice, les convenances arrangent et dérangent tout |
Contes moraux, Scrup. |
convenance |
Vous copiez un vase étrusque, et vous lui donnez l'élégance grecque ; ce n'est point là ce qu'on vous demande et ce qu'on attend de vous |
Élém. de litt. Oeuvres, t. X, p. 267, dans POUGENS |
copier |
Comme les vices des Grecs avaient passé chez les Romains, Térence, pour les imiter, ne fit que copier Ménandre |
Élém. de litt. t. VI, p. 156, dans POUGENS |
copier |
Les élèves de Raphaël et des Caraches n'en ont pas été les copistes ; mais, dans leurs tableaux, on reconnaît le génie de leur école, la touche, le dessin, la couleur de leur maître, la manière de composer |
Élém. litt. Oeuvres, t. VIII, p. 199, dans POUGENS |
copiste |
Une coquette est un tyran qui veut tout asservir, pour le seul plaisir d'avoir des esclaves |
Contes mor. Heureusement. |
coquet, ette |
Nous croyons entendre des fables, lorsqu'on nous dit que, chez les Grecs, une corde ajoutée à la lyre était une innovation politique ; que les sages même en auguraient un changement dans les moeurs, une révolution dans l'État |
Élém. litt. t. XIX, p. 312, dans POUGENS |
corde |
Personne ne se corrige, dit-on ; malheur à ceux pour qui ce principe est une vérité de sentiment |
Élém. de litt. t. VI, p. 168, dans POUGENS |
corriger |
Ce Philippe qui, mieux qu'homme du monde, savait diviser pour réduire et corrompre pour asservir |
Élém. litt. Oeuvres, t. VIII, p. 86, dans POUGENS |
corrompre |
C'est là que tous les préjugés d'une éducation corruptrice sont ébranlés par les maximes de la nature et de la raison |
Élém. litt. Oeuvres, t. X, p. 340, dans POUGENS |
corrupteur, trice |
Cet exemple et mille autres prouvent que l'imagination est la plus corruptible des facultés de l'âme |
Essai sur le goût, Oeuvres, t. IV, p. 366, dans POUGENS. |
corruptible |
Jamais on ne doit se décourager ; la corruption n'est jamais totale ; il y a partout des gens de bien, et, s'il en manque, on en fait naître |
Bélisaire, XI |
corruption |
Du côté de la fortune, le revers que vous éprouvez est accablant |
Contes mor. École des Pères. |
côté |
Voyez un peu ce cou d'ivoire s'arrondir sur ces belles épaules |
Contes moraux, Lauret. |
cou |
J'ai couché plus mal quelquefois, dit-il ; ayez seulement soin de cet enfant qui me conduit et qui est plus délicat que moi |
Bélisaire, I |
coucher [1] |
Toutes les langues ont les couleurs entières de l'expression et n'ont pas les mêmes nuances |
Élém. litt. Oeuvres, t. X, p. 270, dans POUGENS |
couleur |
Si Molière a rendu Tartuffe odieux au cinquième acte, c'est par la nécessité de donner le dernier coup de pinceau à son personnage |
Élém. litt. t. VI, p. 141, dans POUGENS |
coup |
On ne forme point les esprits avec des tableaux et des coups de théâtre |
Élém. litt. Oeuvres, t. IX, p. 16, dans POUGENS |
coup |
Ah ! c'est pour le coup qu'il faut se croire heureux en bêchant son jardin |
Bélis. II |
coup |
Un écrivain, qui a de l'oreille et assez d'art pour donner à son style le mouvement de la pensée ou du sentiment qu'il exprime, saura bien varier encore la coupe et le rhythme du vers |
Élém. litt. Oeuvres, t. X, p. 472, dans POUGENS |
coupe [1] |
Mon ami, lui dit le chevalier, j'ai autant d'envie que vous de me couper la gorge, car je suis outré de dépit ; mais ce ne sera pas avec vous, s'il vous plaît |
Contes mor. Lauret. |
couper |
Ménage, qui a dit tant de mots et qui en a dit si peu de bons, avoit pourtant raison de s'écrier à la représentation des Précieuses ridicules : courage, Molière ! voilà le bon comique |
Élém. de littér. t. VI, p. 171, dans POUGENS |
courage |
Ce trône était ombragé de lilas qui se courbaient en voûte |
Contes mor. Mari sylphe. |
courber |