| Par quelle vanité voulons-nous que, dans la nôtre [langue], tout ce qui est à l'usage du peuple contracte un caractère de bassesse et de vileté ? |
Oeuv. t. x, p. 438 |
vileté |
| Le temps où dans la poésie champêtre il a fallu non-seulement distinguer l'idylle de l'églogue, mais l'une et l'autre du genre villageois |
Oeuv. t. VIII, p. 135 |
villageois, oise |
| De quoi se mêlent les théologiens de tyranniser les esprits, et d'exciter les princes à employer la force pour violenter la croyance ? |
Mém. VIII |
violenter |
| Le vis comica de Térence |
Contes mor. Connaiss. |
vis [2] |
| Il visait souvent à être fin, et tournait si bien ce qu'il voulait dire, qu'il ne savait plus ce qu'il disait |
Cont. mor. Heureus. |
viser |
| La mort de Marivaux en 1763 laissant une place vacante, je fis les visites d'usage, de l'air d'un homme qui n'avait rien à craindre |
Mém. VII |
visite |
| Plein de volonté pour tout ce qui lui semble honnête, la vitesse de son action égale celle de sa pensée |
Mém. X |
vitesse |
| J'étais heureux, lorsque dans la petite chambre de d'Alembert, chez sa bonne vitrière, faisant avec lui tête à tête un dîner frugal.... |
Mém. IV |
vitrière [1] |
| La tragédie chez les Grecs ne fut que le tableau vivant de leur histoire |
Oeuv. t. IX, p. 394 |
vivant, ante |
| Tous les détails de l'expression [chez un acteur], toutes les nuances de la pensée et du sentiment sont aperçus et vivement sentis |
Oeuv. t. x, p. 319 |
vivement |
| Je le verrai, madame, je sais vivre, et l'on peut se fier à moi sur l'article des procédés |
Contes mor. Quatre flacons. |
vivre [1] |
| Ces vivres consistaient en un gros pain de seigle, un petit fromage, un morceau de lard et deux ou trois livres de boeuf ; ma mère y avait ajouté une douzaine de pommes |
Mém. 1 |
vivre [2] |
| Telle fut l'origine de ces contes moraux qui ont eu depuis tant de vogue en Europe |
Mém. v. |
vogue |
| Mon ami, me dit-il, nous l'avons aimé vous et moi ; ne pensons qu'à cela ; jetons un voile sur tout le reste |
Mém. VII |
voile [1] |
| Voiler et peindre est un art difficile |
Polymn. ch. 2 |
voiler [1] |
| Les objets qu'il [Lamotte] parcourt ne sont liés que par des que vois-je et que vois-je encore ? c'est une galerie de tableaux, et, qui pis est, de tableaux mal peints |
Oeuv. t. IX, p. 38 |
voir |
| C'était à qui saisirait le plus vite, et comme à la volée, le moment de placer son mot, son conte, son anecdote |
Mém. IV |
volée |
| J'allai répandre mon chagrin dans le sein de Mme Harenc : " Assurément, dit-elle, c'est bien là voler sur l'autel, " |
Mém. III |
voler [2] |
| Comme un éclair, la flatteuse espérance Brille à mes yeux et semble voltiger |
Fausse mag. sc. 11 |
voltiger |
| Pour rendre intarissable la source des eaux du canal et en mesurer le volume, sans jamais le faire dépendre du cours des rivières voisines |
Mém. VII |
volume |
| Cette voix éclatante, qui remplissait la salle de son volume harmonieux |
Cont. mor. Soliman, II |
volume |
| Les palmes s'entrelacent dans l'intervalle des colonnes, et leurs volutes naturelles dérobent aux yeux séduits l'épaisseur de l'entablement |
Cont. mor. Heur. div. |
volute |
| Ce mot de Mme de Sévigné à sa fille : J'ai mal à votre poitrine ; expression de génie, si l'on peut appeler ainsi ce que le coeur a inventé |
Oeuv. t. VII, p. 474 |
votre |
| Si le vrai seul est aimable, il faut avouer qu'il ne l'est pas toujours ; il est donc important de choisir, dans la nature, des détails dignes de plaire, et dont l'expression naïve et simple n'ait rien de grossier ni de bas |
Oeuv. t. VII, p. 92 |
vrai, aie |
| Quelle fut notre joie de le voir revenir à vue d'oeil et se ranimer comme une plante desséchée et mourante que l'on arrose ! |
Mém. x |
vue |
| J'entends les zélateurs de Boileau s'écrier que je lui préfère Ronsard |
Oeuv. t. v, p. 199 |
zélateur, trice |
