Le siècle de Médicis, qui fut pour l'Italie le règne le plus florissant des lettres et des arts |
ib. p. 392 |
siècle |
Ah ! madame, me dit le comte avec dépit, vous êtes bien de votre siècle ! |
Cont. mor. Heureusement. |
siècle |
Boissy m'écrivit une lettre qui était un vrai signal de détresse |
Mém. V |
signal |
Ce qui nuirait s'il était connu, doit demeurer à jamais caché ; et la vérité dangereuse a le silence pour asile |
Cont. mor. Amitié à l'épr. |
silence |
Cette exclamation de Bossuet, qui fit une si forte impression sur son auditoire dans l'oraison funèbre d'Henriette : Madame se meurt, Madame est morte ! c'est le mot simple et commun qui en fait toute la force ; s'il eût dit : Madame est expirante, Madame expire, il n'eût produit aucun effet |
Oeuv. t. V, p. 213 |
simple [1] |
Qu'en politique la dissimulation est permise, mais non pas la simulation |
Oeuv. t. X, p. 434 |
simulation |
Les Italiens modernes sont moins graves : leur imagination singeresse et imitative, pour me servir de l'expression de Montaigne, a voulu essayer de tout |
Oeuv. t. VII, p. 15 |
singeresse |
La fameuse situation de Phocas dans Héraclius, lorsque entre son fils et son ennemi, et ne pouvant discerner l'un de l'autre, il dit ces vers si beaux et tant de fois cités.... |
Oeuv. t. X, p. 148 |
situation |
Les situations comiques sont les moments de l'action qui mettent le plus en évidence l'adresse des fripons, la sottise des dupes, le faible, le travers, le ridicule enfin du personnage qu'on veut jouer |
ib. p. 150 |
situation |
Le travail de l'imagination ne veut pas être embarrassé par celui des autres organes ; les Muses, a-t-on dit, sont chastes ; il aurait fallu ajouter qu'elles étaient sobres |
Mém. IV |
sobre |
Une règle plus délicate et plus difficile à prescrire, c'est l'économie et la sobriété dans la distribution des images |
Oeuvr. t. VIII, p. 177 |
sobriété |
Dans les lettres de Sévigné, l'on voit distinctement ce que l'esprit de société avait acquis de politesse, d'élégance, de mobilité, de souplesse, d'agrément dans sa négligence, de finesse dans sa malice, de noblesse dans sa gaieté, de grâce et de décence dans son abandon même et dans toute sa liberté |
Oeuv. t. IV, p. 413 |
société |
On dort si bien sur une chaise ! On est ici comme chez soi |
Zém. et Az. I, 1 |
soi |
Les nouveaux venus, les plus jeunes apprenaient des anciens à soigner leurs habits, leur linge, à conserver leurs livres |
Mém. I |
soigner |
Massillon, le plus élégant de nos orateurs sacrés, n'a rien tant soigné que son Petit carême |
Oeuv. t. IX, p. 152 |
soigner |
Quand on a la soixantaine, Entre nous c'est bien la peine De voler deux ou trois ans |
Fausse mag. sc. 6 |
soixantaine |
Il n'avait en littérature qu'une légère superficie, il ne savait que son Ovide |
Mém. VI |
son [1] |
Le sonnet est peut-être le cercle le plus parfait qu'on ait pu donner à une grande pensée, et la division la plus régulière que l'oreille ait pu lui prescrire |
Oeuv. t. V, p. 292 |
sonnet |
Le sophisme est la fausse monnaie de l'éloquence |
Oeuv. t. V, p. 321 |
sophisme |
Les passions, qui sont de tous les sophistes les plus adroits et les plus dangereux |
Oeuv. t. IX, p. 510 |
sophiste |
Le sorite est une suite d'enthymèmes enchaînés l'un à l'autre |
Oeuvr. t. IX, p. 509 |
sorite |
La plus célèbre de toutes les soties est celle de Mère sotte, composée et représentée par ordre exprès de Louis XII |
Oeuv. t. X, p. 156 |
sot, otte |
Elle était avec moi sur un ton de bonté soucieuse et mal assurée |
Mém. VI |
soucieux, euse |
À l'autre, d'un air et d'un ton plus amical : Bonjour, abbé, en lui donnant parfois un petit soufflet sur la joue |
Mém. IV |
soufflet |
On souhaiterait à Plaute la politesse de Térence, à Térence la gaîté de Plaute |
Oeuv. t. VI, p. 153 |
souhaiter |
Les soulagements qu'il dépend de lui de leur donner le soulagent lui-même ; car il souffre à les voir souffrir |
Mém. VI |
soulagement |
Quand je trouvais en lui des mouvements impétueux à réprimer, je les lui reprochais avec une franchise qui le soulevait quelquefois, mais qui ne l'irritait jamais |
Mém. X |
soulever |
Quand il vous fallut prendre la plume et faire l'humble aveu d'une malheureuse folie, aveu qui cependant vous aurait honoré, votre diable d'orgueil se souleva |
Mém. VIII |
soulever |
Les soupçons, dans le monde, valent des certitudes |
Cont. mor. Alcib. |
soupçon |
Un excès d'aigreur ou d'amertume, dans les liqueurs, nous les rend odieuses ; une pointe, ou ce qu'on appelle un soupçon de l'une ou de l'autre, pique, éveille et flatte le goût |
Oeuvr. t. XVIII, p. 223 |
soupçon |
À la souplesse de ses mouvements, on croyait voir un jeune cèdre dont la tige droite et flexible cède mollement aux zéphyrs |
Cont. mor. Berg. Alp. |
souplesse |
Celui qui veut, dans son style, avoir de la souplesse, de l'aménité, du liant et ce je ne sais quoi qu'on appelle du charme, fera très bien ; je crois, de vivre avec des femmes |
Mém. VII |
souplesse |
Elle [Mme de Geoffrin] estimait le baron d'Holbach, elle aimait Diderot, mais à la sourdine, et sans se commettre pour eux |
Mém. VII |
sourdine |
La galanterie fut telle, que la pudeur pouvait lui sourire ; et ni la décence ni la liberté ne se gênèrent mutuellement |
Cont. mor. Bon mari. |
sourire [1] |
C'eût été un effort de dissimulation que je n'aurais pu soutenir |
Mém. IX |
soutenir |
La douleur du héros était celle d'un sage ; elle était profonde, mais sans éclat et soutenue de majesté |
Bélis. VI |
soutenu, ue |
Qu'une longue souvenance du passé éclaire un vieillard sur l'avenir, et qu'il la tourne en prévoyance |
Oeuv. t. X, p. 434 |
souvenance |
Il vous souvient de cette fête Où l'on voulut nous voir danser |
la Fausse magie. |
souvenir [1] |
L'esprit ne vit que de souvenirs, et rien de plus naturel que de prendre de bonne foi sa mémoire pour son imagination |
Oeuv. t. IX, p. 266 |
souvenir [2] |
Quelle fraîcheur et quel éclat dans l'étoffe soyeuse et légère qui flottait à longs plis autour d'elles ! |
Cont. mor. Laurette |
soyeux, euse |