Nous ne fîmes plus que nous retracer l'heureux temps où la Popelinière était pour nous un hôte aimable |
Mém. VII |
retracer |
Il s'en plaignit au roi, et lui demanda décidément ou sa retraite ou celle de Sartines |
Mém. XI |
retraite [1] |
Un mois retranché du cours de nos études n'est pas digne de nos regrets |
Mém. I |
retranché, ée |
Le reste du jour, il se retrancha dans la dignité du silence |
Mém. II |
retrancher |
Il trouva la partie politique trop rétrécie, et il m'engagea à l'étendre |
Mém. VIII |
rétréci, ie |
Il leur fallait savoir quelle serait pour les gens de lettres la rétribution du travail, et ils venaient savoir ce que je voulais pour le mien |
Mém. IX |
rétribution |
Ah ! ma mère, oublions nos peines ; le ciel nous aime, il nous réunit |
Bélis. V |
réunir |
Je sentais de temps en temps se réveiller en moi le désir de rentrer dans la carrière littéraire |
Mém. V |
réveiller |
Duclos, ravi de voir d'Alembert revenir à lui |
Mém. VII |
revenir |
Je comptais mourir en servant l'État ; et, mort ou aveugle, cela revient au même |
Bélis. I |
revenir |
Si elle [une pièce] avait eu un plein succès, j'aurais déclaré qu'elle était de vous ; si elle avait eu un demi-revers, je l'aurais prise sur mon compte |
Cont. mor. Connaiss. |
revers |
Si, vénal, il parle de droiture, dissolu, de décence, vendu à la faveur, de zèle pour le bien public, il semble qu'il doive être ou ridicule ou révoltant |
Oeuv. t. IX, p. 128 |
révoltant, ante |
On a écrit les révolutions des empires ; comment n'a-t-on jamais pensé à écrire les révolutions des arts, à chercher dans la nature les causes physiques et morales de leur naissance, de leur accroissement, de leur splendeur, de leur décadence ? |
Oeuv. t. IX, p. 297 |
révolution |
C'est là ce qu'on appelle un air à deux motifs, mais sans retour de l'un à l'autre ; tantôt il y aura un retour de l'âme sur elle-même, et comme une espèce de révulsion du second mouvement au premier, tantôt.... |
Oeuv. t. V, p. 96 |
révulsion |
Dans ses forêts le sauvage qui chante, Fidèle au rhythme, en observe les lois ; Tel est le chant, même dès sa naissance |
Polymn. II |
rhythme |
Dans la basse latinité, lorsqu'on abandonna le vers métrique pour le vers rhythmique |
Oeuv. t. X, p. 461 |
rhythmique |
Voltaire, en comparant l'esprit et la galanterie de la vieille cour et de la cour actuelle, nous déploya cette riche mémoire à laquelle rien d'intéressant n'échappait |
Mém. VII |
riche |
Les bons écrivains la décorent [la langue française] de nouvelles translations de mots et de nouvelles alliances ; mais son vrai fonds, ses termes propres, ses analogues, ses synonymes, ses diminutifs, ses primitifs, ses dérivés, et, si j'ose le dire enfin, ses richesses de première nécessité périssent tous les jours pour l'orateur et le poëte |
Oeuv. t. X, p. 436 |
richesse |
Croyez-moi, Rousseau n'est rien moins qu'un méchant homme |
Mém. VIII |
rien |
Quand la rime qu'on emploie est trop abondante, comme celle des mots en ant, on regarde comme une négligence la rime qui n'est que dans le son, et qui n'est pas dans la consonne |
Oeuv. t. X, p. 111 |
rime |
Boileau appelait rimes de bouts rimés, celle de Sphinx et de Syrinx, et la reprochait à Lamotte |
ib. p. 120 |
rime |
La rime masculine est double, lorsque non-seulement la finale sonore, mais la pénultième, a le même son, comme attirer, respirer |
Oeuvr. t. X, p. 112 |
rime |
Ennuyé d'être spectateur oisif, je me lançais quelquefois dans l'arène à mes périls et risques, et j'y recevais des leçons de modestie un peu sévères |
Mém. VI |
risque |
Nous voilà donc rivaux confidents l'un de l'autre, et concurrents de l'abbé Delille |
Mém. VII |
rival, ale |
Une femme de qualité, en passant à Bordeaux, y trouva les femmes de robe un peu trop fières : " Monsieur, dit-elle, au président de G., vos femmes font les duchesses. - Madame, lui répondit le président, elles ne sont pas assez impertinentes pour cela, " |
Oeuv. t. VII, p. 467 |
robe |
Un style simple sans négligence, plein sans roideur, noble sans faste, élégant presque sans parure |
Oeuv. t. XVII, p. 32 |
roideur |
Lorsque la vieillesse me courbera le dos et me raidira les jarrets |
Mém. II |
roidir |
Vers la fin du onzième siècle, on vit la poésie commencer en Provence en langage roman, ou romain corrompu, comme elle avait fait dans la Grèce, par des chants héroïques et satiriques |
Oeuv. t. IX, p. 338 |
roman, ane [1] |
Nous avons des chansons plaintives sur des sujets attendrissants ; celles-ci s'appellent romances ; c'est communément le récit de quelque aventure amoureuse ; leur caractère est la naïveté ; tout doit y être en sentiment |
Oeuv. t. VI, p. 92 |
romance [2] |
Ces physiciens romanciers, qui, prenant leur imagination pour le livre de la nature, érigent leurs visions en découvertes et leurs songes en systèmes suivis |
Oeuv. t. VI, p. 234 |
romancier |
Il y avait dans sa beauté je ne sais quoi de romantique et de fabuleux qu'on n'avait vu jusque-là qu'en idée |
Mém. IV |
romantique |
L'âme ardente et l'imagination romantique de Mlle l'Espinasse lui firent concevoir le projet de sortir de l'étroite médiocrité où elle craignait de vieillir |
ib. VII |
romantique |
Un incident assez singulier rompit cette joyeuse société |
Mém. VI |
rompre |
Au lieu de dénouer insensiblement, je rompis, ce fut une très grande faute |
Mém. IV |
rompre |
Le style.... impétueux dans la colère, rompu dans la fureur |
Oeuv. t. V, p. 209 |
rompu, ue |
Sentir la rondeur périodique des vers |
Oeuvr. t. X, p. 476 |
rondeur |
Et les échos de ces sauvages bois Où le dieu Mars fait ronfler son tonnerre |
Polym. ch. I |
ronfler |
Presque aveugle et rongé de vapeurs et d'ennui |
Mém. VII |
rongé, ée |
Carle Vanloo, ce grand dessinateur et ce grand coloriste, et sa femme qui, la première, avec sa voix de rossignol, nous avait fait connaître les chants de l'Italie |
Mém. IV |
rossignol |
La décence est une autre gêne pour les poëtes comiques ; une mère veut pouvoir mener sa fille au spectacle, sans avoir à rougir pour elle, si elle est innocente ; et sans la voir rougir, si elle ne l'est pas |
Oeuv. t. IX, p. 402 |
rougir |