La plus belle prose de l'Église, le Dies irae, qui devrait être l'objet de l'émulation de tous les grands musiciens |
Oeuv. t. IV, p. 197 |
prose |
L'ivresse de la prospérité, qui, en même temps qu'elle ôte la sagesse du conseil, donne l'audace de la pensée |
Oeuv. t. IX, p. 315 |
prospérité |
Et qu'en attendez-vous ? - Des protecteurs, lui dis-je, et quelques moyens de fortune. - Des protecteurs ! ah ! si vous saviez comme tous ces gens-là protégent ! |
Mém. IV |
protecteur, trice |
Comme il ne voulait que des protégés et des adulateurs, il n'attirait chez lui que des gens faits pour l'être |
Cont. mor. Connaiss. |
protégé, ée |
Lamotte a fait, à mon avis, une étrange méprise, en employant à tout propos, pour avoir l'air naturel, des expressions populaires et proverbiales |
Oeuv. t. VII, p. 381 |
proverbial, ale |
Qu'on se figure cinq cents miroirs se renvoyant l'un à l'autre la lumière qu'ils réfléchissent, ou cinq cents échos le même son ; c'est l'image d'un public ému par le ridicule ou par le pathétique |
Oeuv. t. IX, p. 176 |
public, ique |
Vous croyez-vous obligé avec moi à de puérils ménagements ? |
Cont. mor. Amit. à l'épr. |
puéril, ile |
C'est la punition d'une femme dissipée d'avoir un mari libertin |
Contes mor. Femme comme il y en a peu |
punition |
Boileau, à qui la versification et la langue sont en partie redevables de leur pureté |
Oeuv. t. VI, p. 264 |
pureté |
Mme de Pompadour ayant désiré que le Venceslas de Rotrou fût purgé des grossièretés de moeurs et de langage qui déparaient cette tragédie |
Mém. VI |
purgé, ée |
Toute discussion philosophique ou oratoire suppose un doute à éclaircir, et l'objet du doute est la question, le point de la question |
Oeuv. t. IX, p. 542 |
question |
Le bon ton du supérieur est de questionner souvent ; le bon ton de l'inférieur est de ne questionner jamais, ou le plus rarement possible |
Oeuv. t. X, p. 258 |
questionner |
Rochers à qui je me plains, bois à qui je compte mes peines |
dans GIRAULT-DUVIVIER |
qui |
Il était dans l'âge où l'on est sensé, quand on a de quoi l'être |
Cont. mor. Bonne mère. |
quoi |
Adrien de Montluc donna une farce en 1616, sous le nom de comédie des proverbes, où il avait réuni tous les quolibets de son temps, lesquels sont presque tous encore usités parmi le bas peuple |
Oeuv. t. VII, p. 422 |
quolibet |
Ces versets, pris çà et là et raccordés avec intelligence, composeraient un riche mélange de sentiments et d'images qui donnerait à la musique de la couleur et du caractère |
Oeuv. t. VI, p. 198 |
raccordé, ée |
L'homme qui coupait la racine à tant d'abus ne pouvait manquer d'être haï |
Mém. XI |
racine |
Cette tournure de raillerie qui est le sublime de l'insolence |
Mém. VIII |
raillerie |
Jamais railleur n'a moins souffert la raillerie ; un trait plaisant qui l'aurait effleuré légèrement l'aurait blessé |
Mém. v. |
railleur, euse |
Corneille a emprunté le caractère du Menteur, dont il disait avec tant de modestie et si peu de raison, qu'il donnerait deux de ses meilleures pièces pour l'avoir imaginé |
Oeuv. t. VI, p. 157 |
raison |
Il y a des idées qui veulent être relevées ; il y en a qui veulent que l'image les abaisse au ton du style familier ; ce grand art n'a point de règles, et ne saurait se raisonner |
Oeuv. t. VIII, p. 183 |
raisonner |
Les raisonneurs les plus pressants et les plus forts ne sont pas les plus sûrs de produire de grands effets |
Oeuv. t. IX, p. 512 |
raisonneur, euse |
Le nom de Crébillon était le mot de ralliement des ennemis de Voltaire |
Mém. IV |
ralliement |
Le talent ressemble au rameau d'or ; Qu'on le cultive, il renaîtra sans cesse |
Polymn. ch. 3 |
rameau |
Rancune est populaire, mais rancoeur serait noble et plus fort que ressentiment |
Oeuv. t. X, p. 430 |
rancoeur |
Il n'est pas besoin de dire qu'Éraste se vit rappelé |
Cont. mor. Tout ou rien. |
rappelé, ée |
Il sortit, le désespoir dans l'âme, et ne fut point rappelé |
Cont. mor. Scrup. |
rappeler |
À chaque pas [dans mes lectures], je croyais découvrir entre les intentions de l'art et ses moyens, entre ses procédés et ceux de la nature, des rapports qui pouvaient servir à fixer les règles du goût |
Mém. V |
rapport |
Je ne puis vous peindre le changement qui se fit tout à coup sur son visage, il devint rayonnant de joie |
Cont. moraux, Heureus. |
rayonnant, ante |
Je dois ce témoignage à la mémoire de cette femme bienfaisante, qu'à ce moyen facile et simple de décider publiquement le roi en ma faveur, son beau visage fut rayonnant de joie |
Mém. VII |
rayonnant, ante |
Dans cet âge où les affections de l'esprit et celles de l'âme ont une communication si soudaine, où la pensée et le sentiment agissent et réagissent l'un sur l'autre avec tant de rapidité |
Mém. I |
réagir |
C'était peu d'être pauvre, M. de Seran était laid et d'une laideur rebutante |
Mém. VIII |
rebutant, ante |
Des moeurs grossières peuvent être comiques ; mais c'est un comique local, dont la peinture ne peut amuser que le peuple à qui elle ressemble, et qui rebutera un siècle plus poli, une nation plus cultivée |
Oeuv. t. IX, p. 397 |
rebuter |
Homère serait mal reçu aujourd'hui à nous peindre un sage comme Nestor ; mais aussi ne le peindrait-il pas de même |
Oeuv. t. VII, p. 431 |
recevoir [1] |
Je me méfie de la facilité des grands dans leurs recommandations |
Mém. v. |
recommandation |
C'étaient des jeux funèbres, où, devant un tombeau chargé de trophées et de lauriers, ils recommandaient à l'avenir la mémoire d'un homme vaillant et juste qui avait vécu et qui était mort pour son pays |
Oeuv. t. IX, p. 3 |
recommander |
Ce fut dans cet esprit que fut recomposé l'opéra de Roland |
Mém. IX |
recomposer |
Je serai du moins réconciliée avec moi-même, si je ne puis l'être avec mon mari |
Contes moraux, Heureusement. |
réconcilié, ée |
Ce fond de rectitude et de bonté morale, qui est la base de la vertu |
Mém. XI |
rectitude |
Quelque mal de coeur que me causât le balancement de la voiture et cette allure à reculons, j'en souffris l'incommodité |
Mém. II |
reculons (à) |