L'homme vertueux qui, sur le trône, a passé sa vie à faire le peu de bien qui dépendait de lui, meurt à la peine, sans avoir jamais su s'il avait un ami sincère |
Bélis. VIII |
peine |
Je compris bien que ces prélats voulaient peloter avec moi, et, comme le jeu me plaisait assez, je fis volontiers la partie |
Mém. VIII |
peloter |
Celui qui se pénètre vivement du beau, du touchant, du sublime, n'est pas loin de l'exprimer |
Oeuv. t. VI, p. 249 |
pénétrer |
Il parlait mal et péniblement notre langue |
Mém. VI |
péniblement |
Il m'écouta d'un air pensif et dédaigneux |
Mém. II |
pensif, ive |
Ne trouvant personne à punir, il me faisait porter la peine des coupables par les pensums qu'il me donnait |
Mém. I |
pensum |
Le vice est une pente habituelle ; le crime n'est qu'un mouvement |
Oeuv. t. VIII, p. 403 |
pente |
Sa mollesse et son indolence laissaient comme endormie au fond de sa pensée une foule de perceptions délicates, fines et justes.... |
Mém. IX |
perception |
Doué d'une facilité de perception et d'intelligence qui démêlait dans un instant le noeud le plus compliqué d'une affaire |
Mém. XI |
perception |
Dans Marivaux, l'impatience de faire preuve de finesse et de sagacité perçait visiblement |
Mém. IV |
percer |
Je lui répondis que Paris était pour moi un trop grand théâtre, que je m'y perdrais dans la foule |
Mém. II |
perdre |
Des hommes perdus d'envie, de noirceur et de débauche |
Oeuvr. t. VI, p. 151 |
perdu, ue |
Pourquoi dit-on durable, et ne dit-on plus perdurable, qui l'agrandit ? |
Oeuv. t. x. p. 431 |
perdurable |
Cela prouve que, dans l'espèce humaine, la multitude est perfectible ; que son caractère primitif fut sauvage et non pas féroce |
Oeuv. t. XVII, p. 218 |
perfectible |
Le mot de période en fait de musique est aussi usité qu'en parlant d'éloquence : les bons écrivains et les hommes instruits n'appellent pas autrement le cercle que décrit un chant dont les parties se développent et se renferment dans un dessein régulier et fini |
Oeuv. p. 240 |
période |
Cette forme d'airs périodiques dont Vinci était l'inventeur, et que Leo, Pergolèse, Galuppi, Jomelli avaient portée à un aussi haut degré d'expression ou de mélodie |
Oeuv. t. XX, p. 11 |
périodique |
Dans l'éloquence de la tribune et dans celle de la chaire, où il s'agit surtout d'intéresser et d'émouvoir, la péroraison est une partie essentielle du discours, parce que c'est elle qui donne la dernière impulsion aux esprits, et qui décide la volonté, l'inclination d'un auditoire libre |
Oeuv. t. IX, p. 240 |
péroraison |
Parce qu'il a une perruque blonde et des vapeurs noires, il se croit un philosophe anglais |
Cont. mor. Connaiss. |
perruque |
Ce n'est point au Cid persécuté, c'est au Cid triomphant de la persécution que Cinna dut la naissance |
Mém. VI |
persécution |
La persévérance est une stabilité perpétuelle dans des résolutions mûrement réfléchies |
Oeuv. t. x, p. 75 |
persévérance |
Quelquefois aussi s'engageait dans la querelle un certain Monticourt, railleur adroit et fin et ce qu'on appelait alors un persifleur de la première force |
Mém. VI |
persifleur |
Ah ! mon ami, la personnalité, ce sentiment si naturel, devient atroce dans un homme public, sitôt qu'elle est passionnée |
Bélis. VII |
personnalité |
Il lui était impossible de me convaincre, mais elle m'a persuadé |
Cont. mor. Misanthr. corr. |
persuader |
Les anciens avaient soupçonné la pesanteur de l'air ; Torricelli et Pascal l'ont démontrée |
Oeuv. t. VI, p. 227 |
pesanteur |
Mairan disait que cet ouvrage était un pétard que j'avais mis sous la porte de l'Académie pour la faire sauter si on me la fermait |
Mém. VII |
pétard |
Elle accompagna cet adieu d'un coup d'oeil passionné, où pétillait le vin de Champagne |
Cont. mor. Philos. soi-dis. |
pétiller |
On joua, Lusane fit remarquer à Hortense que tout son monde jouait petit jeu ; c'est, dit-il, le moyen d'entretenir l'union et la joie |
Cont. mor. Bon mari. |
petit, ite |
J'éprouvai que les petites choses trouvent encore dans de petites âmes une envieuse malignité |
Mém. X |
petit, ite |
Est-ce à votre pauvre petite, Qui vous aime si tendrement, Que ce coeur devrait un moment Cacher le trouble qui l'agite ? |
Zém. et Azor, II, 2 |
petit, ite |
Ainsi se décorait et croyait s'ennoblir la petitesse de la vengeance que l'on exerçait contre moi |
Mém. VII |
petitesse |
Encore est-ce peu du talent, ce don précieux de la nature, si le travail ne le développe.... |
Oeuv. t. IX, p. 448 |
peu |
Le corridor où je logeais était le plus souvent peuplé de filles de spectacle |
Mém. IV |
peuplé, ée |
Est-il peureux ? demandait-on à un homme en parlant de son nouveau cheval. - Oh ! point du tout, voilà trois nuits qu'il couche seul dans mon écurie |
Oeuv. t. IX, p. 280 |
peureux, euse |
À peine il est sorti, tous les peut-être les plus sinistres s'emparent de mon imagination |
Mém. VI |
peut-être |
Il y avait à l'Académie quatre hommes désignés sous le nom de philosophes, étiquette odieuse dans ce temps-là |
Mém. VII |
philosophe |
On commence à sentir que le charme de l'air, phrasé à l'italienne, manque à la scène de l'Opéra français pour l'animer et l'embellir |
Oeuv. t. v, p. 105 |
phrasé, ée |
Les anciens n'ont peint de l'amour que le physique |
Oeuv. t. VII, p. 80 |
physique |
...Cette partie habituée du public, que l'on appelle les piliers du parterre : c'est elle qui donne le ton, et c'est son indulgence ou sa sévérité, sa bonne ou sa mauvaise humeur, son naturel inculte ou sa délicatesse, son goût plus ou moins difficile, plus ou moins raffiné, qui, par contagion, se communique aux loges et fait comme l'esprit du lieu et du moment |
Oeuvres, t. IX, p. 181 |
pilier |
Le peuple qui pille les boutiques de boulangers n'en prend pas conseil dans les livres |
Mém. XI |
piller |
Durant les contrariétés que j'éprouvais, Mme Geoffrin était mal à son aise ; elle m'en parlait quelquefois du bout de ses lèvres pincées |
Mém. VII |
pincé, ée |