Il ménageait toutes les faiblesses, il n'en avait aucune |
Mém. X |
ménager [1] |
Il a passé l'âge où l'on se corrige ; il n'y a donc plus qu'à le ménager |
Cont. mor. Connaiss. |
ménager [1] |
Au milieu d'eux une femme d'un esprit et d'un sens profond, mais qui, enveloppée dans son extérieur de bonhomie et de simplicité, avait plutôt l'air de la ménagère que de la maîtresse de la maison |
Mém. IV |
ménager, ère [2] |
Le point le plus essentiel dans l'art de mener les esprits, c'est de leur cacher qu'on les mène |
Cont. mor. Fem. com. peu. |
mener |
Il y a vingt ans que je n'ai lu que la liste de mes vins et le menu de mon soupé |
Cont. mor. Philos. soi-dis. |
menu, ue |
Les talents n'ont ni fleurs ni fruits dont le Mercure ne se couronne ; littéraire, civil et politique, il extrait, il recueille, il annonce, il embrasse toutes les productions du génie et du goût |
Mém. VI |
mercure |
Le merveilleux naturel est pris, si je l'ose dire, sur la dernière limite des possibles.... le merveilleux surnaturel est l'entremise des êtres qui, n'étant pas soumis aux lois de la nature, y produisent des accidents au-dessus de ses forces, ou indépendants de ses lois |
Élém. litt. Oeuvr. t. VIII, p. 363, dans POUGENS |
merveilleux, euse |
Je trouvai dans son salon Mme de Marchais, à qui de point en point je contai ma mésaventure |
Mém. V |
mésaventure |
Quelle est cette mésintelligence entre le coeur et la raison, qui fait que l'on chérit encore ce que l'on cesse d'estimer ? |
Cont. mor. Bon. mère. |
mésintelligence |
Les vers de mesure inégale, bien assortis dans les poésies familières, en font l'harmonie et le charme |
Élém. litt. Oeuv. t. X, p. 469, dans POUGENS |
mesure |
Le goût des convenances, l'à-propos, la mesure, le mot propre à la chose, au moment et à la personne |
Mém. V |
mesure |
Toutes ces honteuses métamorphoses de l'ambition et de l'intérêt, qui donneront toujours assez d'exercice à l'éloquence |
Élém. de litt. t. VI, p. 72, dans POUGENS |
métamorphose |
Qu'on ne confonde pas l'esprit métaphysique avec l'esprit philosophique |
Élém. litt. Oeuv. t. III, p. 439, dans POUGENS |
métaphysique |
Dans le conte charmant des Trois manières, le même poëte [Voltaire] a employé avec choix trois mètres différents, et analogues aux caractères des personnages et des sujets |
Élém. de litt. Oeuv. t. V, p. 119, dans POUGENS |
mètre |
Que, si elle m'avait nommé, il m'aurait mis volontiers sur la liste qu'il avait présentée au roi |
Mém. V |
mettre |
Je me mis en prière, dernier recours des malheureux |
Mém. I |
mettre |
La duchesse de Luxembourg donna le tort à sa vieille amie, et fit présent d'un meuble complet à Mlle l'Espinasse dans le logement qu'elle prit |
Mém. VII |
meuble |
Pour valoir aux yeux de Mme Geoffrin ce qu'on valait réellement, il fallait avec elle savoir tenir un certain milieu entre la négligence et l'assiduité |
Mém. VI |
milieu |
Ah ! monsieur, me dit-il, ma santé est bien misérable, et il entra dans le détail de ses maux de nerfs.... |
Mém. VIII |
misérable |
Son âme, active au delà de toute expression, donnait aux traits de sa physionomie une mobilité éblouissante et ravissante |
Mém. V |
mobilité |
Ce qui me ravissait en elles, c'étaient les grâces de leur esprit, la mobilité de leur imagination, le tour facile de leurs idées et de leur langage |
Mém VII |
mobilité |
Je le louais avec franchise et souvent même avec transport ; mais je ne lui dissimulais pas que j'aurais voulu dans son style plus de modulation, moins de monotonie |
Mém, X |
modulation |
Ce fut surtout de cette mollesse de conscience que me guérit mon nouvel état |
Mém. X |
mollesse |
D'autres amis plus fermes, plus jaloux de mon honneur philosophique, m'exhortaient à ne pas mollir |
Mém. VIII |
mollir |
Un système de perfection qui n'était pas de ce monde et n'existait que dans les livres |
Mém. X |
monde [1] |
Le plus grand monde était de ses soupers et de ses fêtes |
Mém. IV |
monde [1] |
Si bien assortis que, lorsqu'ils étaient là, ils s'y trouvaient en harmonie comme les cordes d'un instrument monté par une habile main |
Mém. VII |
monté, ée |
Quand le prix du blé montera progressivement, disait Necker, sans doute il réglera le prix de l'industrie et de tous les salaires |
Mém. XI |
monter |
L'oeil moqueur de la critique |
Mém. VII |
moqueur, euse |
Je n'aime pas les moraliseurs |
les Hommes à la mode, I, 3 |
moraliseur |
Les morceaux de littérature que j'y lisais n'avaient rien de brillant, mais n'avaient rien d'ambitieux |
Mém. X |
morceau |
Il manquait d'intelligence et d'instruction, au point qu'il fallut lui expliquer son rôle en langage vulgaire et le lui montrer mot à mot comme à un enfant |
Mém. III |
mot |
On sait comment il opinait : des demi-mots, des réticences, des phrases indécises ; du vague et de l'obscurité, ce fut tout ce que j'en tirai |
Mém. III |
mot |
Le mouillé faible de l'l, exprimé par ce caractère y, et dont nous avons fait une voyelle, parce qu'il est consonne vocale, est la plus délicate de toutes ses articulations |
Elém. litt. Oeuv. t. VIII, p. 38, dans POUGENS |
mouillé, ée |
Vingt ans d'étude et de méditation dans le silence et la retraite ont amassé, mûri et fécondé ses connaissances ; et moi je répands mes idées lorsque à peine elles sont écloses |
Mém. IV |
mûrir |
Un murmure plaintif, un mélange de voix gémissantes se fait entendre |
Mém. I |
murmure |
Soit que j'eusse perdu la naïve confiance du premier âge |
Mém. VII |
naïf, ive |
Ce fut là que prit naissance cette amitié durable qui a vieilli avec nous |
Mém. III |
naissance |
L'idée en naissant cherche le mot qui doit la rendre, et, s'il lui manque, elle s'éteint |
Oeuvres, t. X, p. 282, dans POUGENS |
naître |
Si l'ingénuité se caractérise par des traits qu'on aurait en soi-même intérêt à déguiser et qui nous donne quelque avantage sur celui auquel ils échappent, on la nomme naïveté ou ingénuité naïve |
Éléments litt. Oeuvres, t. VII, p. 372, dans POUGENS. |
naïveté |