Sa vie entière fut une lutte, et il fut infatigable |
Mém. X |
lutte |
Un oeil de lynx pour saisir le faible ou le ridicule des hommes |
Mém. XI |
lynx |
Pour le B, la lèvre supérieure prend son appui au-dessous de l'inférieure ; et pour l'M les deux lèvres, d'un mouvement égal, ne font que s'unir et se détacher |
Élém. litt. Oeuv. t. VIII, p. 504, dans POUGENS |
m |
La magistrature est encore parmi nous l'ordre de la société où les moeurs sont les plus sévères |
Élém. hist. Oeuv. t. VII, p. 152, dans POUGENS |
magistrature |
Ils ont dit que le mien serait assez beau, si.... ; que celui de Denis serait assez bien ; mais.... eh ! bien, si, mais ? |
Mém. III |
mais |
Elle n'ignorait pas que, dès l'âge de dix-neuf ans, il avait, selon le bel usage, une petite maison et une jolie maîtresse |
Contes mor. École des pères. |
maison |
Elle tenait habituellement la maison à Versailles |
Mém. V |
maison |
On a pris pour de la majesté la pesanteur des vers qui se tiennent comme enchaînés deux à deux, et qui se retardent l'un l'autre ; mais la majesté consiste dans le nombre, le coloris, l'éclat et la pompe du style |
Élém. litt. Oeuv. t. X, p. 467, dans POUGENS |
majesté |
C'est une idée assez heureuse pour exprimer la crainte des maux d'imagination que l'allégorie d'un enfant qui souffle en l'air des boules de savon, et qui, s'effrayant de leur chute, inspire la même frayeur à une foule d'autres enfants, sur qui ces boules vont retomber |
Élém. de litt. Oeuvr. t. V, p. 129. dans POUGENS |
mal, ale |
Elle feignit un mal de tête ; et l'on sait qu'un mal de tête, pour une jolie femme, est une manière civile de congédier les importuns |
Cont. mor. Heur. div. |
mal, ale |
La louange la plus flatteuse pour une jolie femme, c'est le mal qu'on lui dit de ses rivales |
Cont. mor. 4 flac. |
mal, ale |
Les climats froids produiront des hommes moins ardents que d'autres, mais plus laborieux, plus actifs, plus vigoureux par leur complexion, plus entreprenants par l'impulsion du malaise |
Élém. litt. Oeuv. t. VIII, p. 382, dans POUGENS |
malaise |
Le voilà fou, dit mon père à ma mère, si vous ne lui faites pas quitter ce malheureux latin ; et l'étude fut suspendue |
Mém. I |
malheureux, euse |
Ah ! le malheureux ! me répond le portier, il est au For l'Évêque, il nous a escroqué à tous le peu d'argent que nous avions |
Mém. III |
malheureux, euse |
Sa malice fut plus légère, plus piquante, plus féconde en idées originales et plaisantes qu'elle n'avait jamais été |
Mém. VII |
malice |
De la faiblesse sans bonté, de la malice sans noirceur, des ressentiments sans colère, l'insouciance d'un avenir qui ne devait pas être le sien |
ib. XI |
malice |
Qu'il ne leur est permis de se montrer sensibles qu'avec délicatesse, instruites qu'avec modestie, passionnées qu'avec pudeur, malicieuses qu'avec l'air d'un badinage innocent et léger |
Élém. litt. Oeuv. t. VII, p. 406, dans POUGENS |
malicieux, euse |
Comme, pour manier avec grâce un style naïf, il faut être naïf soi-même |
Élém. hist. Oeuvres, t. VIII, p. 334, dans POUGENS |
manier [1] |
De la tournure habituelle de son esprit comme des affections habituelles de son âme, résulte encore, dans le style de l'écrivain, un caractère particulier que nous appelons sa manière ; et celle-ci lui est naturelle |
Élém. litt. Oeuv. t. X, p. 255, dans POUGENS |
manière |
Les Mondes de Fontenelle sont un modèle dans ce genre ; il y a peut-être un peu de manière ; mais cette manière ingénieuse n'est ni celle de Pluche ni celle de Bouhours |
Élém. de litt. T. VI, p. 476 |
manière |
Son secret [de Pascal] fut d'éviter toute manière, et de donner toujours la préférence à l'expression la plus simple et au tour le plus naturel |
ib. t. X, p. 266 |
manière |
Lamotte était moins étudié que Fontenelle dans sa prose ; mais, dans ses fables, toutes les fois qu'il a voulu être naïf, il a été maniéré |
Élém. de litt. Oeuv. t. V, p. 92, dans POUGENS |
maniéré, ée |
Les finesses du langage de Racine n'ont jamais rien de maniéré ni d'affecté : c'est la grâce unie à la noblesse ; c'est la plus élégante facilité |
ib. t. VII, p. 464 |
maniéré, ée |
La partie est arrangée ; et certainement je n'y manquerai pas. - Pardonnez-moi, madame, vous y manquerez, pour ne pas vous manquer à vous-mêmes |
Cont. mor. Bon mari |
manquer |
À chacune de mes réponses le major écrivait avec un visage de marbre |
Mém. VI |
marbre [1] |
Je vis entrer chez moi Genson, le maréchal des écuries de la Dauphine |
Mém. V |
maréchal |
Un petit plat d'artichauts frits en marinade |
Mém. VI |
marinade |
Dans presque tous les genres, des ouvrages du meilleur ton et du meilleur esprit, voilà ce qui marquera notre siècle ; et je n'en ai pas dit assez |
Ess. sur le goût, Oeuv. t. IV, p. 429, dans POUGENS. |
marquer |
Cette traduction [des Géorgiques, par Lefranc de Pompignan], si péniblement travaillée, en vers durs, raboteux, martelés, sans couleur et sans harmonie |
Mém. VII |
martelé, ée |
Métastase n'a presque point d'airs dont les deux parties ne se reposent sur un vers masculin |
Élém. litt. Oeuv. t. VIII, p. 460, dans POUGENS |
masculin, ine |
Le peintre Vernet, sur un vaisseau battu d'une horrible tempête, s'étant fait attacher au mât, et tout occupé à dessiner le mouvement des vagues, leurs replis, leur écume et les feux de la foudre |
Élém. litt. Oeuv. t. VII, p. 206, dans POUGENS |
mât |
À dîner l'on nous donnait de somptueuses matelotes, et pour fruits d'excellents raisins |
Mém. X |
matelote |
Il revint à Londres, mais languissant, abattu, au point d'en être méconnaissable |
Cont. mor. Amitié à l'épr. |
méconnaissable |
Cicéron observe que chaque voix a son médium, et que c'est dans ce ton moyen que l'orateur doit commencer, pour s'élever ensuite ou s'abaisser selon que le demandent l'accent de la nature et celui de la langue |
Élém. de litt. t. VI, p. 266, dans POUGENS |
médium |
La musique s'est proposé de peindre ; l'oreille lui a demandé l'harmonie, la mesure et le mouvement ; la musique a obéi à l'oreille : d'où la mélopée |
Élém. de litt. t. VI, p. 299, dans POUGENS |
mélopée |
La première place entre les mémoires expressément écrits pour servir à l'histoire me semble due à ceux de Commines, pour leur solidité, leur ingénuité et leur vérité lumineuse |
Élém. litt. Oeuv. t. VIII, p. 345, dans POUGENS |
mémoire [2] |
Celle-ci [l'histoire] n'a jamais d'intérêt que de faire connaître l'homme public, et les événements l'exposent ; au lieu que des mémoires nous décèlent l'homme privé, et ne font qu'effleurer les actions publiques |
ib. t. IX, p. 467 |
mémoire [2] |
Les Mémoires de Torcy, comme leçons de politique, ne sont guère moins intéressants que les Mémoires de Sully, comme leçons d'économie |
ib. t. VIII, p. 349 |
mémoire [2] |
Je me rappelai ce que disent les sages, que l'amitié fait plus de bons ménages que l'amour |
Mém. X |
ménage |
M. Rousseau demande jusqu'où peuvent aller les ménagements d'un homme vrai ? je lui réponds : exclusivement jusqu'à l'équivoque |
Apolog. théât. Oeuv. t. XVI, p. 423, dans POUGENS |
ménagement |