Le son nasal, de sa nature, ressemble au retentissement du métal |
Élém. littér. Oeuv. t. VIII, p. 502, dans POUGENS |
nasal, ale |
Oh ! très curieuses, et qui vous feront grand plaisir, répondit Thiriot avec son rire sardonique et son nasillement de capucin |
Mém. IV |
nasillement |
La nature n'est point avare, la nature n'est point prodigue, la nature ne s'épuise point : ce sont des mots vides de sens |
Élém. litt. Oeuv. t. IX, p. 298, dans POUGENS |
nature |
Les dieux d'Homère sont des hommes plus grands et plus forts que nature, soit au physique, soit au moral |
Élém. litt. Oeuv. t. VIII, p. 371, dans POUGENS |
nature |
Comment faire parler naturellement un villageois, un homme du peuple, sans blesser la délicatesse d'un homme poli, cultivé ? |
Élém. litt. Oeuv. t. VII, p. 91, dans POUGENS |
naturellement |
Nécessité l'ingénieuse me conseilla de me ménager cette occasion d'être connu des Sulpiciens et de mon évêque |
Mém. II |
nécessité [1] |
L'intrigue, l'ambition, l'envie, et toutes les passions qu'engendrent l'intérêt servile et le luxe nécessiteux |
Mém. V |
nécessiteux, euse |
Lucile fut un peu surprise de voir paraître en négligé un homme qu'elle connaissait à peine |
Contes moraux, Heur. div. |
négligé, ée |
Cicéron, à qui l'on reprochait d'être flatteur et de manquer de nerf, n'était que ce qu'il fallait être pour persuader les Romains |
Élém. de litt. t. VI, p. 384, dans POUGENS |
nerf |
Une netteté dans les idées, une finesse, une justesse, une rapidité dont on était surpris |
Mém. V |
netteté |
Une âme neuve, ingénue et sensible |
Mém. XI |
neuf, euve [2] |
Avec les gens de lettres, elle était au pair des plus ingénieux et au niveau des plus instruits |
Mém. V |
niveau |
Quelle est donc la marque infaillible pour savoir si, dans les anciens, un tour, une image, une comparaison, un mot est noble ou ne l'est pas ? |
Élém. litt. Oeuv. t. VIII, p. 506, dans POUGENS |
noble |
La noblesse des termes est indépendante de l'idée ; c'est l'usage qui la donne ou qui la refuse à son gré |
Oeuvr. t. VI, p. 185 |
noblesse |
Mais, reprit-elle, il serait peu convenable que le roi parût d'un jour à l'autre passer du noir au blanc |
Mém. VI |
noir, oire |
Le nom de cette aimable personne était Gaucher ; son nom d'enfance et de caresse était Lolote |
Mém. IV |
nom |
Dans l'éloquence du barreau, cette recherche curieuse et continuelle du nombre serait nuisible à l'éloquence ; il ne doit ni en être exclus, ni trop y dominer, surtout dans les endroits pathétiques |
Élém. litt. Oeuv. t. VIII, p. 526, dans POUGENS |
nombre |
Ma famille est pauvre et nombreuse ; je lui ai déjà trop coûté |
Mém. I |
nombreux, euse |
Quoi, si je vous faisais voir quelque envie d'être aimée... ?- Vous le seriez à point nommé |
Cont. mor. Quatre flacons. |
nommé, ée |
Je regrette dans le sénat, dit le héros, non ce qu'il a été, mais ce qu'il pouvait être |
Bélis. ch. 12 |
non |
Il demanda au roi une assemblée de notables, où il exposerait la situation des finances, afin d'aviser avec elle aux moyens de remplir le vide qu'il y avait trouvé |
Mém. XI |
notable |
Les notables étaient au nombre de ceux qu'allaient frapper les nouvelles impositions ; et c'est à quoi, bien malheureusement pour eux et pour l'État, ils n'avaient jamais pu consentir |
ib. |
notable |
Les notes de Voltaire sur les tragédies de Corneille sont les oracles du bon goût et les plus précieuses leçons de l'art pour les poëtes dramatiques |
Élém. litt. Oeuv. t. IX, p. 435, dans POUGENS |
note |
S'il [Voltaire] n'avait pas, disait-il, une action dramatique à nouer et à dénouer, il avait dans le czar un très grand caractère à peindre |
Mém. X |
nouer |
La mémoire est la nourrice du génie ; pour peindre le malheur, il n'est pas besoin d'être malheureux, mais il est bon de l'avoir été |
Élém. litt. Oeuvr. t. VII, p. 116, dans POUGENS |
nourrice |
Dire nous, quoiqu'on ne soit qu'un, lorsque celui qui parle est un souverain ou une personne constituée en dignité, et qu'elle fait un acte solennel de sa volonté ou de son autorité : usage qui, je crois, prit naissance chez les empereurs romains, lorsqu'ils faisaient semblant de prendre conseil du sénat, et d'exprimer dans leurs édits une volonté collective |
Élém. litt. Oeuv. t. X, p. 365, dans POUGENS |
nous |
Je demande pourquoi, dans un écrit qui est l'ouvrage d'un seul homme, l'auteur, en parlant de lui-même, se croit obligé de dire nous |
Élém. litt. Oeuv. t. X, p. 371 |
nous |
Les nouveautés ont ce désavantage qu'on y va moins en spectateur qu'en critique |
Élem. litt. Oeuv. t. X, p. 42, dans POUGENS |
nouveauté |
Cette mort, le laissant noyé de dettes, sans ressources et sans espérance, il prit, je crois, la résolution de se délivrer de la vie |
Mém. IX |
noyé, ée |
C'est peu d'avoir étudié dans l'homme moral ce que les peintres appellent le nu ; il faut s'instruire des différents modes que l'institution a pu donner à la nature, selon les lieux et les temps |
Oeuv. t. VIII, p. 385 |
nu, nue [1] |
Ces secrets du penchant retenus et trahis par la tendresse du sourire, par l'éclair échappé d'un timide regard, mille nuances fugitives dans l'expression des yeux et des traits du visage sont l'éloquence de la beauté |
Élém. de litt. Oeuvres, t. V, p. 339, dans POUGENS |
nuance |
Les nuances les plus fines dans l'expression |
Mém. V |
nuance |
Dans l'École des femmes, l'imbécillité d'Alain et de Georgette, si bien nuancée avec l'ingénuité d'Agnès |
Élém. de litt. t. VI, p, 180 |
nuancé, ée |
À ce bruit répandu avec l'affectation d'une malveillance marquée, je m'aperçus que j'avais des ennemis ; je fus même averti que j'en avais une nuée |
Mém. IV |
nuée |
Qu'on ne dise plus que les grands objets manquent à l'éloquence, mais bien plutôt que l'éloquence manque le plus souvent aux grands objets qui la demandent, qui l'appellent, qui l'invoquent de toutes parts |
Élém. litt. Oeuv. t. X, p. 107, dans POUGENS |
objet |
Le reproche, l'objurgation, la honte, la vue de l'opprobre.... |
Élém. litt. Oeuvr. t. IX, p. 205, dans POUGENS |
objurgation |
On ne parlait que des grâces de son accueil et des charmes de son langage [de M. de Calonne, avant son ministère] ; ce fut pour peindre son caractère qu'on emprunta des arts l'expression des formes élégantes ; et l'obligeance, ce mot nouveau, parut être inventé pour lui |
Mém. XI |
obligeance |
Agathe avait quelquefois daigné lever les yeux sur lui, et ses yeux semblaient lui dire les choses du monde les plus obligeantes |
Contes moraux, Connaiss. |
obligeant, ante, |
Que le poëte se ménage avec soin des passages du clair à l'obscur, du gracieux au terrible ; mais que cette variété soit harmonieuse, et qu'elle ne prenne jamais rien sur l'analogie du lieu de la scène avec l'action qui doit s'y passer |
Élém. de litt. t. VI, p. 457, dans POUGENS |
obscur, ure |
Jamais l'envie n'a obscurci dans mes écrits la justice et la vérité |
Mém. X |
obscurcir |