Réflexions tristes et sombres dont, avant moi, des malheureux avaient été sans doute obsédés dans cette prison [la Bastille] |
Mém. VI |
obséder |
Il demande un esprit juste et pénétrant, un oeil observateur, une imagination vive, une sensibilité profonde |
Oeuv. t. VII, p. 33 |
observateur, trice |
Au moyen de ce petit casuel et du prix de l'Académie que j'eus le bonheur d'obtenir, nous arrivâmes à l'automne |
Mém. III |
obtenir |
L'occasion est un attrait ; mais, si l'occasion ne venait pas au-devant de lui, il irait bientôt au-devant d'elle |
Apolog. théât. Oeuv. t. XVI, p. 450, dans POUGENS |
occasion |
Oisif se disait de la personne, ocieux de la situation : pourquoi l'avoir abandonné ? |
Oeuv. t. X, p. 432 |
ocieux, euse |
L'oeil est le sens de la beauté physique, et l'oreille est par excellence le sens de la beauté intellectuelle et morale |
Élém. de litt. Oeuv. t. V, p. 329, dans POUGENS |
oeil |
Un même caractère a aussi ses traits d'ombre et de lumière qui s'embellissent par leur mélange |
Élém. litt. Oeuv. t. VII, p. 427, dans POUGENS |
ombre [1] |
Nous mangerons un ombre-chevalier, et nous entendrons M. de l'Écluse |
Mém. VII |
ombre [4] |
S'attrister est bien fou.... On est plus jolie à présent, Et d'un minois plus séduisant On a les piquantes finesses |
Mél. de litt. Rép. à Voltaire. |
on |
On espérait le lendemain qu'il viendrait de bonne heure et avant la foule : on l'attendit, on fut inquiète ; il ne vint point, on eut de l'humeur ; il écrivit, on lut son billet et l'humeur cessa |
Cont. mor. Heureux div. |
on |
Et que trouvez-vous donc de si extravagant à vouloir régner avec vous ? est-on faite de manière à déparer un trône ? |
Contes mor. Soliman II |
on |
De là cette éloquence onctueuse et insinuante de Massillon qui entraîne moins qu'elle n'attire |
Élém. de litt. t. VI, p. 46 |
onctueux, euse |
Des noeuds de leur ceinture placée au-dessous du sein, elles faisaient naître les ondes d'une draperie élégante |
Cont. mor. Mariag. Samn. |
onde |
Il est bien vrai aussi qu'après s'être rapproché du ton de la conversation, l'orateur et le poëte doivent se relever ; mais c'est en cela que consistent ces belles ondulations du style qui, comme je l'ai dit, lui donnent de la souplesse, de la variété et du naturel, sans en dégrader la majesté |
Élém. litt. Oeuv. t. VII, p. 408, dans POUGENS |
ondulation |
Je puis dire qu'en relevant le caractère de l'opéra comique, j'en créais un genre nouveau |
Mém. IX |
opéra |
Celui qui fait dépendre sa conduite de l'opinion, n'est jamais sûr de lui-même |
Bélis. VII |
opinion |
Instabilité devait-il être plus heureux qu'instable ? et importun plus heureux qu'opportun ? |
Elém. litt. Oeuvr. t. X, p. 433, dans POUGENS |
opportun, une |
Souvent opposés d'opinions, toujours d'accord de sentiments et de principes, et pleins d'estime l'un pour l'autre |
Mém. IX |
opposé, ée |
On aime surtout à voir dans les vieillards les vertus opposées aux défauts qu'on leur attribue |
Élém. litt. Oeuv. t. VIII, p. 420, dans POUGENS |
opposé, ée |
Le comique français, dont le théâtre anglais s'est enrichi, autant que l'opposition des moeurs a pu le permettre |
Élém. de littér. t. VI, p. 160, dans POUGENS |
opposition |
La manière grande et tragique dont il en conçut l'action, la couleur sombre, orageuse et terrible qu'il y répandit |
Mém. IV |
orageux, euse |
L'impression que font sur les âmes de grands exemples retracés avec une vive éloquence, sont les principes d'utilité sur lesquels a été fondé dans tous les temps l'usage des oraisons funèbres : il fut institué chez les Grecs par Solon, chez les Romains par Valérius Publicola |
Élém. litt. Oeuv. t. IX, p. 114 |
oraison |
Tout ce qui dans la description oratoire n'intéresse que l'imagination, est superflu et vicieux ; un modèle de ce genre est la description du supplice de Gavius dans la cinquième des Verrines |
Élém. litt. t. VI, p. 459, dans POUGENS |
oratoire [1] |
Ces drames sont en petit ce que sont en grand, sur nos théâtres, Athalie, Esther et Jephté ; on les appelle oratorio ; et Métastase en a donné des modèles admirables, dont le plus célèbre est, avec raison, le Sacrifice d'Abraham |
Élém. litt. Oeuv. t. VI, p. 200, dans POUGENS |
oratorio |
Les événements particuliers dont la rencontre semble ordonnée par une puissance supérieure |
Élém. litt. Oeuvr. t. VIII, p. 364 |
ordonné, ée |
La raison est l'organe du vrai, le goût est l'organe du beau |
Oeuvr. t. X, p. 28 |
organe |
Il en est de l'historien et de l'orateur comme du poëte : éclairés et vertueux, ce sont les organes de la justice, les flambeaux de la vérité ; passionnés et corrompus, ce ne sont plus que les courtisans de la prospérité, les vils adulateurs du crime |
Fragm. philos. mor. gloire. |
organe |
C'était là que Galiani était quelquefois étonnant par l'originalité de ses idées |
Mém. VII |
originalité |
Il y a bon moyen pour cela : c'est de jeter tous les deux aux orties, vous ce rabat, elle ce collet rond |
Mém. II |
ortie |
Les révolutions de l'âme, ou ses oscillations d'un mouvement à l'autre, peuvent être naturellement redoublées, et par conséquent le retour de la première partie de l'air [en musique] peut avoir lieu plus d'une fois |
Élém. de litt. Oeuv. t. V, p. 97, dans POUGENS |
oscillation |
D'où tirez-vous cette conséquence ? D'où vous est-il connu, demanda Bélisaire attendri ? |
Bélis. ch. 2 |
où |
Ils s'oublient quelquefois chez Mlle l'Espinasse |
Mém. VII |
oublier |
Le bonhomme Panard, aussi insouciant que son ami, aussi oublieux du passé et négligent de l'avenir |
Mém. VI |
oublieux, euse |
Vous y verrez avec quel artifice il a ourdi sa calomnie |
Mém. VIII |
ourdir |
Cette manière ouverte d'exposer ses opérations et la situation de ses affaires a sans doute ses avantages |
Mém. XI |
ouvert, erte |
Il est certain que pour un jeune ecclésiastique qui, avec beaucoup d'ambition, aurait eu assez de talent, il s'ouvrait devant moi une belle carrière |
Mém. II |
ouvrir |
Ce n'est que dans l'espérance et en faveur du chant, que nous consentons qu'on altère la déclamation naturelle : c'est là le pacte du théâtre lyrique |
Oeuv. t. X, p. 18 |
pacte |
Un petit filet du Pactole suffit à notre ambition |
Mém. II |
pactole |
Aussi a-t-il écrit de belles pages, comme il disait lui-même, mais il n'a jamais fait un livre |
Mém. VII |
page [1] |
La Bruyère s'est amusé à écrire une page dans le style de Montaigne ; et il l'a très bien imité |
Élém. litt. Oeuv. t. IX, p. 188, dans POUGENS |
page [1] |