quolibet
nm (ko-li-bè ; le t ne se prononce pas et ne se lie pas ; au pluriel, l's se lie : des ko-li-bè-z insipides ; quolibets rime avec traits, succès, etc.)
- 1Dans les anciennes écoles, questions de philosophie ou de théologie sur diverses matières qui n'étaient proposées que pour exercer l'esprit des étudiants.
- 2Aujourd'hui, et par une extension péjorative, propos trivial, mauvaise plaisanterie.
Des mots de gueule hors de leur place, Et quolibets froid, comme glace
. [Scarron, Virgile travesti]Après maints quolibets coup sur coup renvoyés
. [La Fontaine, Fables]Sosie : Ah ! ah ! c'est tout de bon. - Mercure : Non, ce n'est que pour rire, Et répondre à tes quolibets
. [Molière, L'amphytrion]Il lui fait part bientôt de ses quolibets et de ses historiettes
. [La Bruyère, XI]On dit que le goût des mauvaises pointes et des quolibets est la seule chose qui soit aujourd'hui de mode
. [Voltaire, Correspondance]Adrien de Montluc donna une farce en 1616, sous le nom de comédie des proverbes, où il avait réuni tous les quolibets de son temps, lesquels sont presque tous encore usités parmi le bas peuple
. [Marmontel, Oeuv. t. VII, p. 422] - 3 Terme de musique. Se disait de morceaux d'un caractère comique et trivial.
Se dit aujourd'hui d'un centon musical.
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