Roulant tour à tour sur les objets qui l'environnent des regards troublés et confus, où l'amour et la haine, l'indignation et la pitié se combattent et se succèdent |
Cont. mor. Lausus et Lydie. |
rouler |
De là ces ruisseaux d'amertume qui se répandent dans tous les états, et qui empoisonnent, dans le coeur des pères, des mères, des enfants, les sources du bonheur domestique |
Oeuvr. t. XVII, p. 217 |
ruisseau |
Il balançait les avantages et les inconvénients qu'il y aurait à épouser la présidente, et calculait combien une femme de cinquante ans pouvait vivre encore en sablant tous les soirs sa bouteille de champagne |
Cont. mor. Philos. soi-dis. |
sabler |
Non, madame, dit-il, restez ; il n'est plus temps ; je ne veux point de sacrifices |
Mém. VIII |
sacrifice |
Thomas sacrifia toujours à la vertu, à la vérité, à la gloire, jamais aux Grâces |
Mém. VI |
sacrifier |
À la sagacité de l'esprit appartient la finesse ; à la sagacité de l'âme appartient la délicatesse des sentiments et de l'expression |
Oeuv. t. VI, p. 392 |
sagacité |
Comme il se penchait sur son lit [de Mme de Pompadour] pour lui baiser la main, le roi parut : Ah ! madame, s'écria Crébillon, le roi nous a surpris ; je suis perdu. Cette saillie d'un vieillard de quatre-vingts ans plut au roi |
Mém. IV |
saillie |
Ce qui est riche en architecture, c'est le mélange harmonieux des formes, des saillies et des contours, c'est une symétrie en grand, mêlée de variété |
Oeuv. t. V, p. 347 |
saillie |
Jacquaut s'en aperçut, et voilà son petit coeur saisi de douleur et de crainte |
Cont. mor. Mauv. mère. |
saisi, ie |
La peinture saisit son objet en action, mais ne le présente jamais qu'en repos |
Élém. litt. Oeuv. t. IX, p. 408 |
saisir |
Le soir la fièvre me saisit ; mon domestique se sentit frappé en même temps que moi |
Mém. IX |
saisir |
Afin que la séduction se saisisse à la fois des sens, de l'esprit et de l'âme |
Oeuv. t. VIII, p. 275 |
saisir |
Cette salubrité renommée de l'air qu'on respire à Béziers |
Mém. VII |
salubrité |
Sans la bataille de Chéronée, Démosthène eût sauvé la Grèce |
Oeuvr. t. IX, p. 203 |
sans |
Ah, jeune homme ! jeune homme ! s'écria Bélisaire, vous ne connaissez pas la maladie de la satiété |
Bélis. VIII |
satiété |
Distinguons deux espèces de satire : l'une politique, et l'autre morale ; l'une et l'autre ou générale, ou personnelle |
Oeuv. t. X, p. 124 |
satire |
L'anapeste, alors assujetti par la gravité du spondée, n'est plus que coulant et rapide, et cesse d'être sautillant |
Oeuv. t. V, p. 216 |
sautillant, ante |
J'ai peint le caractère de Mme Gaulard dans l'un des Contes de la veillée, où, sous le nom d'Ariste, je me suis mis en scène |
Mém. VII |
scène |
L'esprit d'ordre et d'économie ne distinguait pas moins que le goût du travail notre police scolastique |
Mém. I |
scolastique |
Ce personnage sec et long qui se promène seul à l'écart |
Contes moraux, Connaisseur. |
sec, sèche |
J'allai à mes abbés gascons et à quelques autres de cette classe : je les trouvai à sec |
Mém. III |
sec, sèche |
Si, d'un côté, l'emphase, l'enflure, la redondance sont un excès contraire à la précision, la sécheresse est l'excès opposé |
Oeuv. t. X, p. 214 |
sécheresse |
Tout ce qui s'appelle devoir attriste l'âme, flétrit l'imagination, refroidit le désir, émousse cette pointe d'amour-propre qui fait tout le sel de l'amour |
Contes mor. Soliman II |
sel |
Le sel du goût et de l'esprit n'a pas besoin d'être mêlé du sel amer de la satire |
Oeuvres, t. XVII, p. 33 |
sel |
Si je voulais, je ferais semblant de ne pas vous entendre ou de ne pas vous croire ; mais je ne fais jamais semblant |
Cont. mor. Connaiss. |
semblant |
Les grands poëtes semblent n'avoir écrit que pour les grands peintres |
Oeuvr. t. VII, p. 433 |
sembler |
Je vis venir chez moi mes deux abbés gascons de la rue des Mathurins, et j'en reçus une semonce du sérieux le plus comique |
Mém. III |
semonce |
Cicéron était sénateur ; et le sénat était un roi que César avait détrôné |
Oeuvres, t. VI, p. 415 |
sénateur |
Le bon sens est la première qualité du génie ; et l'à-propos, la première loi du bon sens |
Oeuv. t. VI, p. 194 |
sens [1] |
La poésie tourne autour de son objet comme la sculpture, et le présente dans tous les sens |
Oeuv. t. IX, p. 409 |
sens [1] |
Sensible assez pour être aimante et bienfaisante, mais pas assez pour être le jouet de ses passions |
Mém. VIII |
sensible |
Cette sentence de Bacon : Celui qui a épousé une femme, et qui a mis des enfants au jour, a donné des otages à la fortune |
Oeuv. t. VIII, p. 178 |
sentence |
Ce sentiment des convenances si juste, si délicat, si fin, qui semblait être en elle le pur instinct du goût |
Mém. 1 |
sentiment |
Le sentiment du beau physique, soit en architecture, soit en harmonie, dépend essentiellement du rapport des objets avec nos organes |
Oeuv. t. VI, p. 240 |
sentiment |
Malherbe, le premier, sentit quel heureux choix de mots pouvait donner aux vers français de la pompe et de l'harmonie |
Oeuv. t. IV, p. 399, dans POUGENS |
sentir |
La physique est à la poésie ce que l'anatomie est à la peinture : elle ne doit pas s'y faire trop sentir ; mais, revêtue des grâces de la fiction, elle y joint le charme de la vérité |
Oeuvr. t. IX, p. 423 |
sentir |
Dans sa politesse le sérieux de l'homme en place et du supérieur se faisait ressentir |
Mém. V |
sérieux, euse |
Hélas ! le seul office que je pouvais lui rendre, c'était de lui servir la messe, mais c'était un mérite à ses yeux, et voici pourquoi.... |
Mém. I |
servir |
Hortense, ajouta-t-il en s'en allant, vous n'avez pas voulu me faire de la peine ; mais que ceci vous serve de leçon |
Cont. mor. Bon mari. |
servir |
Le siècle de Louis XIV a-t-il un ouvrage philosophique à mettre à côté de l'Émile ? |
Oeuvr. t. IV, p. 430 |
siècle |