Souple et soyeux avec les gens en place de qui dépendaient les artistes, il [le comte de Caylus] se donnait auprès de ceux-là un crédit dont ceux-ci redoutaient l'influence |
Mém. VI |
soyeux, euse |
La première convention faite en faveur de l'art dramatique a été que le spectateur serait censé absent |
Oeuv. t. III, p. 219 |
spectateur, trice |
Lors même que la pensée est colorée par l'imagination ou animée par le sentiment, elle nous frappe d'autant plus qu'elle est plus spirituelle, c'est-à-dire plus vive, plus finement saisie, et d'une combinaison à la fois plus juste et plus nouvelle dans ses rapports |
Oeuvr. t. IX, p. 416 |
spirituel, elle |
Il faut que tous les incidents qui font sortir le caractère, soient naturellement amenés, de façon que chaque circonstance paraisse naître spontanément pour seconder l'intention du peintre |
Oeuvr. t. VIII, p. 397 |
spontanément |
En parlant de l'ode moderne, stance et strophe sont synonymes |
Oeuvr. t. x, p. 158 |
stance |
Dans nos entretiens sérieux et philosophiques, rien de plus stérile que lui |
Mém. VI |
stérile |
Comme je n'ai jamais eu le caractère bien stoïque, je payais moins patiemment à la nature le tribut de douleur qu'elle m'imposait tous les ans |
Mém. v |
stoïque |
Exprimer sa pensée avec le moins de mots et le plus de force qu'il est possible, voilà le style austère et grave |
Oeuv. t. x, p. 217 |
style |
Le style de l'histoire doit être simple avec dignité, et d'un ton naturel également éloigné de l'affectation et de la négligence, de l'enflure et de la bassesse |
ib. t. VIII, p. 126 |
style |
Le haut style est partout le même, parce qu'il est partout étranger à l'usage, et qu'il est pris dans l'analogie des images avec les idées, laquelle est à peu près la même dans tous les pays et dans tous les temps |
ib. t. VII, p. 410 |
style |
Rien de plus difficile que les grâces ; celles du style consistent dans l'aisance, la souplesse, la variété de ses mouvements, et dans le passage naturel et facile de l'un à l'autre |
Oeuv. t. x, p. 221 |
style |
En général, le ridicule touche au sublime ; et, pour marcher sur la limite qui les sépare, sans la passer jamais, il faut bien prendre garde à soi |
Oeuv. t. v, p. 188 |
sublime |
Son langage était rapide, entrecoupé, plein de substance et de chaleur |
Contes mor. les Quatre flacons |
substance |
À mesure qu'il [Vaugelas] rebutait une foule de tours naïfs, qu'on ne retrouve plus que dans la Fontaine, un grand nombre de tours vigoureux et concis, et de phrases substantielles qui sont perdues depuis Montaigne.... |
Oeuv. t. x, p. 426 |
substantiel, elle |
Si, d'après l'examen des comptes, une subvention nouvelle était indispensable, ils consentiraient que l'imposition en fût égale sur tous les biens |
Mém. XI |
subvention |
En général, après des succès on doit s'attendre à trouver le public plus difficile et plus sévère ; c'est une réflexion que je ne faisais pas assez |
Mém. X |
succès |
Il y a pour les talents deux succès et deux récompenses : le succès du moment et le succès de l'avenir |
Oeuv. t. VII, p. 366 |
succès |
Ah ! ma fille, la triste et pénible résolution que celle de vivre seul, et de suffire à soi-même ! l'homme est trop faible pour se soutenir |
Cont. mor. Misanth. corr. |
suffire |
Le sein suffoqué de sanglots, sans couleur, presque inanimée |
Cont. mor. Lauret. |
suffoqué, ée |
Si une suite d'incidents, de situations terribles ou touchantes, faisait la bonne tragédie, plusieurs de nos drames modernes l'emporteraient sur Athalie, Britannicus, Cinna |
Oeuv. t. v, p. 73 |
suite |
On croit suivre ses volontés, en suivant les volontés de ce qu'on aime |
Cont. mor. Tout ou rien. |
suivre |
Ce n'est pas, comme l'a entendu l'abbé Terrasson, la colère d'Achille en elle-même, mais la colère d'Achille fatale aux Grecs, qui fait le sujet de l'Iliade |
Oeuvres, t. VIII, p. 431 |
sujet [2] |
Il en avait marqué un superbe dépit |
Mém. VII |
superbe [1] |
Ce n'est pas le fonds, mais la superficie des moeurs qui a changé |
Oeuv. t. XVI, p. 376 |
superficie |
On lui fait réciter ses vers ; il amuse, il met tous ses soins à se rendre agréable ; et, avec cette superficie d'esprit et ce vernis de poésie qui était son unique talent, il réussit |
Mém., p. 203, éd. 1843 |
superficie |
Tout paraît stérile à des esprits stériles ; tout n'a que des superficies pour des esprits superficiels ; et pour des esprits naturellement obscurs tout est chaos |
Oeuv. t. VIII, p. 270 |
superficiel, elle |
Il faut éviter la superfluité des choses comme la surabondance des mots |
Oeuvres, t. VIII, p. 496 |
superfluité |
Le sentiment supplée à tout, et rien ne supplée au sentiment |
Oeuvr. t. VIII, p. 482 |
suppléer |
La piété envers les étrangers, le respect pour les suppliants, le caractère inviolable qu'imprimait la mort aux volontés dernières |
Oeuvr. t. IX, p. 315 |
suppliant, ante |
Ses mains tremblantes serraient les miennes, et je puis dire que ses beaux yeux étaient en suppliants attachés sur les miens |
Mém. III |
suppliant, ante |
C'est un supplice pour les artistes que les préceptes donnés par ceux qui ne sont point de l'art |
Oeuv. t. x, p. 520 |
supplice |
J'eus une pension de douze cents livres sur le Mercure, et je fus content |
Mém. v. |
sur [1] |
Il n'y avait là, me disait-on, que d'honnêtes gens, des gens sûrs |
Mém. VI |
sûr, ûre |
Docile aux usages innocents, incorruptible aux mauvais exemples, il surnageait au torrent du monde |
Cont. mor. Bonne mère. |
surnager |
Rien n'est plus inutile, à mon avis, que le mélange des êtres surnaturels avec les hommes |
Oeuvres, t. VII, p. 295 |
surnaturel, elle |
Dans une syllabe composée de plusieurs consonnes qui semblent se presser autour d'une voyelle, sphinx, grecs, Cécrops, la réunion précipitée de toutes ces articulations en un temps syllabique rend l'action de l'organe pénible et confuse |
Oeuvr. t. VIII, p. 33 |
syllabique |
Le symbole est un signe relatif à l'objet dont on veut réveiller l'idée |
Oeuvr. t. VII, p. 181 |
symbole |
La faucille est le symbole des moissons, la balance est le symbole de la justice |
ib. t. X, p. 237 |
symbole |
La seule voix qu'on peut donner à l'acteur pantomime, est celle de la symphonie, parce qu'elle est vague et confuse ; qu'elle ne gêne point l'action |
Oeuvr. t. IX, p. 165 |
symphonie |
Il syncope les mots, quand il plaît à l'oreille |
Oeuvr. t. x, p. 194 |
syncoper |