stoïque
adj. (sto-i-k')
- 1Qui tient de l'insensibilité et de la fermeté des stoïciens. Il [Montaigne] rejette bien loin cette vertu stoïque qu'on peint avec une mine sévère, un regard farouche.
.. loin des hommes....
[Pascal, Entr. avec M. de Saci.]Sourd au bruit des canons, calme au sein de l'horreur, D'un oeil ferme et stoïque il [Duplessis-Mornay] regarde la guerre Comme un fléau du ciel, affreux, mais nécessaire
. [Voltaire, La Henriade]Est-il quelqu'un de vous d'un esprit assez fort, Assez stoïque, assez au-dessus du vulgaire, pour oser décider ce que Brutus doit faire ?
[Voltaire, La mort de César]Comme je n'ai jamais eu le caractère bien stoïque, je payais moins patiemment à la nature le tribut de douleur qu'elle m'imposait tous les ans
. [Marmontel, Mémoires d'un père pour servir à l'instruction de ses enfants]Combien de fois ainsi mon esprit abattu A cru s'envelopper d'une froide vertu, Et, rêvant de Zénon la trompeuse sagesse Sous un manteau stoïque a caché sa faiblesse !
[Lamartine, Méditations poétiques] - 2Il se dit quelquefois de ce qui sent la doctrine de Zénon.
On peut donner plusieurs causes de cette coutume si générale des Romains de se donner la mort : le progrès de la secte stoïque qui encourageait....
[Montesquieu, Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence]nm Se dit quelquefois pour stoïcien.
Ce que les stoïques proposent est difficile et si vain ! les stoïques pensent que tous ceux qui ne sont point au haut degré de sagesse sont également vicieux
. [Pascal, Pensées]Qu'un stoïque aux yeux secs vole embrasser la mort, Moi je pleure et j'espère
. [Chénier, La jeune captive]
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3Il s'est dit pour stoïcisme.
Le stoïque est une belle et noble chimère. [Saint-simon, dans Scènes et portraits choisis, etc. par Eug. de Lanneau, Paris, 1876, t. II, p. 415]
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