Plusieurs de ces poëtes, appelés troubadours, étaient bons gentilshommes, quelques-uns princes couronnés ; le plus grand nombre, ambulants comme Homère, vivaient à peu près comme lui |
Oeuv. t. IX, p. 338 |
troubadour |
J'imagine un trouble-fête Auquel il ne s'attend pas |
Fauss. mag. sc. 10 |
trouble-fête |
On crut que la Bastille m'avait troublé la tête |
Mém. VI |
troubler |
Voilà un homme que l'on peut prendre et renvoyer sans précaution et sans éclat ; heureux ou malheureux, cela ne dit mot : on n'est à son aise qu'avec ces gens-là, un Eraste est une trouvaille |
Cont. mor. Tout ou rien. |
trouvaille |
Cette réponse traduite en un français tudesque avait été envoyée à Fontainebleau, où était la cour |
Mém. v. |
tudesque |
Une singularité remarquable dans l'usage du tutoiement, c'est qu'il est moins permis dans le comique que dans le tragique |
Oeuv. t. x, p. 370 |
tutoiement |
Une bataille est une, quoique cent mille hommes d'un côté et cent mille hommes de l'autre en balancent l'événement et se disputent la victoire : voilà l'image de l'action |
Oeuv. t. x, p. 374 |
un, une |
À Paris on voit plus d'un fripon qui se dupent l'un l'autre |
Incas, XLV |
un, une |
L'unité de moeurs consiste dans l'égalité du caractère, ou plutôt dans son accord avec lui-même |
Oeuv. t. x, p. 382 |
unité |
Dans la manière de s'exprimer, comme dans celle de se vêtir, l'usage diffère de la mode, en ce qu'il a moins d'inconstance |
Oeuv. t. x, p. 406 |
usage |
Dans tous les temps, le grand nombre ne cultive de son esprit que les facultés usuelles |
Oeuv. t. IV, p. 443 |
usuel, elle |
On peut dire qu'il y a du vague dans les caractères que nous donnons au beau, mais il y a aussi du vague dans l'opinion qu'on y attache |
Oeuv. t. V, p. 360 |
vague [2] |
Il faut bien se garder de déterminer certaines expressions dont le vague fait toute la force |
Oeuv. t. VIII, p. 165 |
vague [2] |
Il y a des hommes vaguement ambitieux et irrésolus encore, ou mal affermis dans la route qu'ils doivent suivre |
Oeuv. t. XVI, p. 372 |
vaguement |
Chez les Grecs, lorsque l'éloquence devint oiseuse, elle fut vague et vaine |
Oeuvres, t. IV, p. 372, dans POUGENS |
vain, aine |
Il est deux choses que les hommes vains ne trouvent jamais trop fortes, la flatterie pour eux-mêmes, la médisance contre les autres |
Oeuv. t. VI, p. 149 |
vain, aine |
La vanité est la mère des ridicules, comme l'oisiveté est la mère des vices |
Oeuv. t. IX, p. 352 |
vanité |
Les événements passés demandent, pour être agrandis aux yeux de l'imagination, non-seulement une grande distance, mais une certaine vapeur répandue dans l'intervalle |
Oeuv. t. II, p. 327 |
vapeur |
Un peu semblable à cet Anglais vaporeux qui croyait être de verre, elle évitait comme autant d'écueils tout ce qui l'aurait exposée au choc des passions humaines |
Mém. VI |
vaporeux, euse |
Une société choisie, composée au gré de ma femme, y venait successivement varier mes loisirs, et jouir avec nous de cette opulence champêtre.... |
Mém. X |
varier |
Les plaisirs peu vifs, mais tranquilles d'une douce végétation, en un mot une vie paisiblement active, le sauvait de l'ennui de la solitude |
Cont. mor. Misanth. corr. |
végétation |
Le véhément Bridaine a déchiré plus de coeurs et fait couler plus de larmes que le savant et profond Bourdaloue, et, si j'ose le dire, que le sublime Bossuet |
Oeuv. t. v, p. 18 |
véhément, ente |
Mme du Deffant, après avoir veillé toute la nuit chez elle-même ou chez Mme de Luxembourg, qui veillait comme elle, donnait tout le jour au sommeil |
Mém. VIII |
veiller |
Son teint à peine encore velouté du duvet de l'adolescence |
Cont. Mor. Heureus. |
velouté, ée [1] |
Nous eûmes le bonheur de voir le vénérable Massillon |
Mém. I |
vénérable |
J'avais pour Mme Necker la plus sincère vénération ; car je n'avais vu en elle que bonté, sagesse et vertu |
Mém. X |
vénération |
Boileau, critique peu sensible, mais judicieux et solide, ne fut pas le restaurateur du goût ; il en fut le vengeur et le conservateur |
Oeuv. t. IV, p. 417 |
vengeur, geresse |
Aussi voit-on dans ses premiers écrits [de J. J. Rousseau] une plénitude étonnante, une virilité parfaite ; et dans les miens, tout se ressent de la verdeur ou de la faiblesse d'un talent que l'étude et la réflexion n'ont pas assez longtemps mûri |
Mém. IV |
verdeur |
Vous, Nelson, vous, la vérité même, vous voulez que je me déguise, que j'en impose à votre ami ! |
Cont. mor. Amit. à l'épr. |
vérité |
Je l'aurais préféré à tout autre, dit Alcimon. - En vérité ? - Rien n'est plus sincère |
Cont. mor. École pèr. |
vérité |
À sa maigreur, à sa toux, au vermillon brûlant dont sa joue était colorée, je croyais reconnaître la même maladie dont mon père était mort |
Mém. II |
vermillon |
À présent ce qui m'occupe, c'est la couleur de votre voiture : le vernisseur n'attend que votre goût |
Cont. mor. Fem. com. peu. |
vernisseur |
L'habitude, le préjugé, l'opinion sont autant de verres diversement colorés, à travers lesquels chacun de nous voit les objets ; la passion est un microscope |
Oeuv. t. x, p. 452 |
verre |
Le vers blanc peut être aussi harmonieux que le vers rimé, à la consonance près, dont l'habitude a fait un plaisir pour l'oreille |
Oeuv. t. v, p. 372 |
vers [1] |
Ce n'est pas à vingt-deux ans que le veuvage est un état libre |
Contes mor. Bon mari. |
veuvage |
Dans cet état de solitude, qui est la viduité de l'âme, il [d'Alembert] avoue que son courage ne suffit point à son malheur |
Oeuv. t. XVII, p. 50 |
viduité |
Fontenelle disait d'une vieille femme qui avait encore de la grâce et de la sensibilité : on voit que l'amour a passé par là |
Oeuv. t. VII, p. 465 |
vieil |
Rien, ou presque rien de la langue de Pascal n'a vieilli ; cela prouve sans doute un goût pur et sévère, mais trop sévère et trop exquis |
Oeuv. t. x, p. 424 |
vieillir |
On demande pourquoi il est des auteurs dont le style a moins vieilli que celui de leurs contemporains |
ib. t. VII, p. 94 |
vieillir |
J'ai pour toi la tendresse d'un amant, la franchise d'un ami, et l'inquiète vigilance d'un père |
Cont. mor. Bon mari. |
vigilance |