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sobriété

nf (so-bri-é-té)
  • 1Tempérance dans le boire et le manger. La sobriété est l'amour de la santé, ou l'impuissance de manger beaucoup. [La Rochefoucauld, Prem. pens. n° 39] La sobriété, la modération et les moeurs pures de ce peuple lui donnent une vie longue et exempte de maladies. [Fénelon, Télémaque] Les moeurs, la simplicité, l'égalité étaient les mêmes dans Amsterdam qu'à Sparte, et la sobriété plus grande. [Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII]
  • 2 Fig. Modération, retenue. L'orateur peut se permettre quelquefois la finesse des pensées et des tours, pourvu que ce soit avec sobriété. [D'alembert, Oeuvr. t. III, p. 255] Une règle plus délicate et plus difficile à prescrire, c'est l'économie et la sobriété dans la distribution des images. [Marmontel, Oeuvr. t. VIII, p. 177]

    D'après saint Paul, il faut être sage avec sobriété, il faut garder, même dans les meilleures choses, une certaine mesure, de peur de les outrer. La parfaite raison fuit toute extrémité, Et veut que l'on soit sage avec sobriété. [Molière, Le misanthrope]

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