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acharner

vt (a-char-né)
  • 1Donner aux chiens, aux oiseaux de proie le goût de la chair.
  • 2Irriter des hommes, des animaux les uns contre les autres. Ce n'est point, madame, et ce ne peut point être votre dessein d'acharner les fidèles contre les fidèles. [Guez de Balzac, Discours à la Régente] Le premier sang versé rend sa fureur plus forte [du peuple] ; Il l'amorce, il l'acharne, il en éteint l'horreur. [Corneille, Nicomède] Puisse leur liberté, préparant leur ruine, Acharnant les époux, les pères, les enfants.... [Voltaire, Les Scythes] Qu'allons-nous donc faire par le renvoi de la délibération ? Manquer le moment décisif, acharner notre amour-propre à changer quelque chose à un ensemble que nous n'avons pas même conçu ! [Mirab. Collection, t. II, p. 182]
  • 3S'acharner, vpron Mettre fureur et opiniâtreté dans la lutte. S'acharner sur les vaincus. Ce qu'il y avait de plus grand en France s'acharnait à ce combat. On s'acharne, on combat sur le corps d'Indatire. [Voltaire, Les Scythes] Que l'ours s'acharne peu souvent Sur un corps qui ne vit, ne meut ni ne respire. [La Fontaine, Fables] Ton extrême rigueur S'acharne sur mon coeur. [Molière, La princesse d'Élide]
  • 4S'attacher avec opiniâtreté. Ils s'acharnent à diffamer cette harangue. Ils s'acharnaient contre le baptême des petits enfants. [Bossuet, Histoire des variations des Églises protestantes]
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