affable
adj. (a-fa-bl')
- 1Qui a de l'affabilité.
On affecte une certaine modestie extérieure ; on est honnête, prévenant, affable
. [Bourdaloue, Pensées, t. II, p. 106]Doux, humbles, patients, affables à tout le monde, et ne cherchant à l'égard de tout le monde que les sujets de faire plaisir et d'obliger
. [Bourdaloue, ib. t. I, p. 197]Libéral, intrépide, affable et sans orgueil
. [Corneille, Sertorius]Lui, parmi ces transports, affable et sans orgueil, à l'un tendait la main, flattait l'autre de l'oeil
. [Racine, Athalie]Affable à tous avec dignité, elle savait estimer les uns sans fâcher les autres
. [Bossuet, Oraisons funèbres]L'extérieur paraît affable, ce qui fait quelque montre de modestie
. [Bossuet, Pensées chrét. 22] - 2Pris substantivement.
[Il] doit mêler à propos l'affable et le sévère
. [Rotrou, Venceslas]
REMARQUE
Bouhours, Nouvelles Rem. dit, au sujet de affable et affabilité : " Ces deux mots ne plaisaient point à M. Patru. Ils sont françois, me dit-il un jour, mais laissons-les dire aux autres. Racine s'est servi d'affable, qu'on trouve aussi dans l'Oraison de la Dauphine : Applaudie de tous, mais affable et civile à tous. M. l'abbé Reynier se sert de ces deux mots. Il ne faut pas, après cela, s'arrêter à l'antipathie de M. Patru. " De son côté, Caillières disait, en 1690 : " Affable n'est plus guère dans le commerce des gens du monde ; honnête a pris sa place, de même que honnêteté a pris la place d'affabilité. "
Ces deux mots sont en plein usage aujourd'hui ; ils remontent jusqu'au XIVe siècle.
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