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affamé, ée

part. passé. (a-fa-mé, mée)
  • 1Pressé par la faim. Ventre affamé. Parasite affamé. Une garnison affamée par l'ennemi ... dans la disette, une muse affamée Ne peut pas, dira-t-on, subsister de fumée. [Boileau, L'art poétique]
  • 2 Substantivement. Il mange comme un affamé. Il ne leur épargne aucune de ces malpropretés dégoûtantes, capables d'ôter l'appétit aux plus affamés. [La Bruyère, 11]
  • 3 Fig. Avide. Ce coeur nourri de sang et de guerre affamé. [Racine, Mithridate] Si de sang et de mort le ciel est affamé. [Racine, Iphigénie en Aulide] C'était du grand Henri la redoutable armée.... lasse du repos et de sang affamée. [Voltaire, La Henriade] Ton courage affamé de péril et de gloire, Court d'exploits en exploits, de victoire en victoire. [Boileau, Satires] .... je ne puis souffrir ces auteurs renommés, Qui, dégoûtés de gloire et d'argent affamés. [Boileau, L'art poétique] Où sera le juge assez hardi, assez affamé de faire un coupable.... [Pellisson, II, 134] Un bel air dont je suis affamée. [Sévigné, 445] Je suis affamée de jeûne et de silence. [Id. 447] J'y vois des gens affamés de richesses, des gens affamés d'honneur.... [Bourdaloue, Pensées, t. I, p. 48] Tous leurs désirs sont satisfaits, et leur plénitude les élève au-dessus de tout ce que les hommes vides et affamés cherchent sur la terre. [Fénelon, Télémaque]

    PROVERBE

    Ventre affamé n'a point d'oreilles, c'est-à-dire quand on a faim on n'écoute rien.
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