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affronter

vt (a-fron-té)
  • 1Se mettre avec intrépidité en face de. Affronter l'ennemi.
  • 2 Fig. Affronter la mort, les tempêtes, les périls de la mer. Aussi intrépide que son maître, le cheval voit le péril et l'affronte. [Buffon, Cheval.] Et s'il faut affronter les plus cruels supplices. [Corneille, Polyeucte] [Pourquoi] vouloir affronter des travaux infinis ? [Racine, Mithridate] Vous allez de la mort affronter la présence. [Racine, Bajazet] Ma prompte obéissance Va d'un roi redoutable affronter la présence. [Racine, Esther]
  • 3 En termes d'art, mettre front à front, de niveau. Ces deux panneaux sont bien affrontés.
  • 4Tromper effrontément quelqu'un jusqu'à l'outrager et à s'exposer à sa vengeance. Courons donc le chercher, ce pendard qui m'affronte. [Molière, Sganarelle, ou Le cocu imaginaire] Si j'y retombe plus, je veux bien qu'on m'affronte. [Molière, L'école des femmes] Ah ! vous me faites tort ! s'il faut qu'on vous affronte, Croyez qu'il m'a trompé le premier à ce conte. [Molière, L'étourdi, ou Les contretemps] Un coeur ne pèse rien, alors que l'on l'affronte. [Molière, Le dépit amoureux] Par votre foi, le Mogol est-il homme Que l'on osât de la sorte affronter ? [La Fontaine, Mandr.] [Il] instruit ce malheureux pour affronter Carlos. [Corneille, Don Sanche]
  • 5S'affronter, v. réfl. Si vous voyez deux chiens qui s'aboient, qui s'affrontent, qui se mordent.... [La Bruyère, 12]
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