aimable
adj. (è-ma-bl')
- 1Qui est digne d'être aimé. Pour être aimé soyez aimable.
J'ai cru honteux d'aimer quand on n'est plus aimable
. [Corneille, Sertorius]Quoi ! l'empire et Pison n'ont pour vous rien d'aimable ?
[Corneille, Othon]Et quiconque peut tout, est aimable en tout temps
. [Corneille, Sertorius]Néoptolème me promit de m'emmener ; alors je m'écriai : Ô heureux jour ! ô aimable Néoptolème, digne de la gloire de son père
. [Fénelon, Télémaque] - 2Qu'on aime, qui plaît, en parlant des choses. Caractère aimable. La lettre aimable que vous lui avez écrite.
Hélas ! disait-il, faut-il que je vous quitte, ô aimable grotte, où le sommeil paisible venait toutes les nuits me délasser des travaux du jour !
[Fénelon, Télémaque]Rien n'est beau que le vrai, le vrai seul est aimable
. [Boileau, L'art poétique]Que le Seigneur est bon ! que son joug est aimable !
[Racine, Esther]Aimable pudeur
. [Racine, ib. I, 1]Je quitte le séjour de l'aimable Trézène
. [Racine, Phèdre]Noble et dure contrainte ! aimable tyrannie !
[Corneille, Le Cid]Jamais la liberté ne cesse d'être aimable
. [Corneille, Cinna, ou La clémence d'Auguste]Jamais ma raison N'avoua de mes yeux l'aimable trahison
. [Corneille, Polyeucte]Aimable pitié
. [Voltaire, Zaïre] - 3Dans le langage de la société, qui a le don de plaire.
N'ai-je pas de la bonté, de la franchise, du courage ? ne suis-je pas aimable en société ?...
[Staël, Corinne, ou l'Italie] - 4Aimable de, suivi d'un infinitif.
Vous êtes un aimable homme d'être revenu si ponctuellement....
[Fénelon, XXI, 42] - 5Cela est aimable. C'est une attention aimable. Cela est affectueux et poli, c'est une attention affectueuse et polie ; ou ironiquement, cela est aimable, voilà un trait blessant, déplaisant.
- 6Aimable à.
Jamais prince ne fut plus capable de rendre la royauté non-seulement vénérable et sainte, mais encore aimable et chère à ses peuples
. [Bossuet, Oraisons funèbres]Jusques à cet hymen Rodrigue m'est aimable
. [Corneille, Le Cid]Quoiqu'elle ait soin de tout, et qu'elle soit chargée de corriger, de refuser, d'épargner (choses qui font haïr presque toutes les femmes), elle s'est rendue aimable à toute la maison
. [Fénelon, Télémaque] - 7 Substantivement. Faire l'aimable, se donner de la peine pour paraître aimable.
On peut le placer avant ou après le substantif : Un homme aimable ou un aimable homme.
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