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altérer

vt (al-té-ré)
  • 1 En termes de physique, changer l'état d'une chose. Le sel altérerait ce corps.
  • 2Changer une chose de bien en mal. Le soleil altérera ces couleurs. Altérer les moeurs. Altérer l'amitié. La diverse nourriture [éducation], Fortifiant en l'un [chien] cette heureuse nature, En l'autre l'altérant. [La Fontaine, Fables] Une pitié qui n'altère en rien leur félicité. [Fénelon, Télémaque] Mais quel triste mélange altère ce bonheur ! [Voltaire, Zaïre] Et nos seuls ennemis altérant sa bonté Abusaient contre nous de sa facilité. [Racine, Britannicus] Et du méchant l'abord contagieux N'altère point son innocence. [Racine, Athalie] Des interprétations qui en altéraient la pureté. [Massillon, Évid.] Ce qui peut aboutir à déranger la fortune et altérer les affaires. [Massillon, Car. Nombre des élus.]
  • 3Agiter, émouvoir péniblement, en parlant des personnes. Quel sujet inconnu vous trouble et vous altère ? [Boileau, Satires]
  • 4Altérer la vérité, ne pas s'y conformer. Son ingénuité N'altère point encor la simple vérité. [Racine, Athalie]

    Altérer un discours, le rapporter autrement qu'il n'a été prononcé. Altérer un texte, en corrompre le sens. Après avoir altéré saint Grégoire, l'auteur affecte.... [Bossuet, Préf.]

    Altérer les monnaies, les falsifier

  • 5Exciter la soif. La chaleur altère tous les animaux.

    Absolument. Les salaisons altèrent.

  • 6S'altérer, vpron Se changer en mal. Le vin s'altère à l'air. Les bonnes coutumes s'altèrent peu à peu. La bonne humeur ne s'altère jamais. [Bossuet, Lett. quiét. 177] Monsieur, votre visage en un moment s'altère. [Molière, L'étourdi, ou Les contretemps]
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