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anéantir

vt (a-né-an-tir)
  • 1Faire rentrer dans le néant. Dieu peut anéantir l'univers.
  • 2Détruire. Les barbares ont anéanti l'empire romain. L'homme anéantit plus d'individus vivants que tous les carnassiers n'en dévorent. [Buffon, Animaux carnassiers.] Ô ciel ! anéantis ma fatale existence. [Voltaire, Alzire, ou Les américains]
  • 3 Fig. Jeter dans un accablement profond. J'ai vu des femmes que la crainte de la douleur anéantissait.
  • 4 Fig. Anéantir un acte. Anéantir une coutume. Ainsi donc un perfide, après tant de miracles, Pourrait anéantir la foi de tes oracles ? [Racine, Esther] Son impiété Voudrait anéantir le Dieu qu'il a quitté. [Racine, Athalie] Que peuvent des évêques qui ont anéanti eux-mêmes l'autorité de leur chaire et la révérence qu'on doit à la succession, en condamnant ouvertement leurs prédécesseurs, jusqu'à la source même de leur sacre ? [Bossuet, Oraisons funèbres]
  • 5S'anéantir, vpron Devenir à rien. Que d'empires se sont anéantis ! Cette objection s'anéantit d'elle-même.
  • 6 En termes de dévotion, s'abaisser, s'humilier devant Dieu. Il ne sait presque que s'anéantir en la présence de Dieu. [Massillon, Prière.] Le sanctuaire devant lequel les princes s'anéantissent. [Massillon, Resp.] En s'anéantissant devant les yeux de sa majesté. [Pascal, Les provinciales] Il s'est anéanti lui-même jusqu'à prendre la forme d'esclave. [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle]
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