appesantir
vt (a-pe-zan-tir)
- 1Rendre plus pesant. La pluie avait appesanti ses habits.
Par extension.
Le sommeil n'avait pu appesantir ses paupières
. [Fénelon, Télémaque] - 2 Fig. Dieu a appesanti son bras sur ce peuple, il l'a frappé de châtiments terribles.
Quand il a voulu appesantir sa main sur elles
. [Massillon, Affl.]Il appesantissait sa main sur une infinité de malheureux
. [Massillon, ib.]César a-t-il jamais De son pouvoir sur vous appesanti le faix ?
[Voltaire, La mort de César] - 3Rendre moins agile, moins actif. La vieillesse et l'oisiveté appesantissent le corps. L'âge n'a point encore appesanti son esprit.
Sommeil léger qui n'appesantit pas l'esprit et qui n'interrompt presque point les actions
. [Bossuet, Oraisons funèbres]Un coeur que mille désirs terrestres appesantissent
. [Massillon, Profession, 3e sermon.]Les affections terrestres qui nous appesantissent
. [Fléchier, III, 110] - 4S'appesantir, vpron Devenir pesant.
Les ailes des oiseaux ont des plumes avec un duvet qui s'enfle à l'air et qui s'appesantirait dans les eaux
. [Fénelon, Traité de l'existence de Dieu]Chargés d'un feu secret, vos yeux s'appesantissent
. [Racine, Phèdre]Le joug de ces malheureux s'appesantit
. [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle]La main de Dieu s'est visiblement appesantie sur cette flotte
. [Sévigné, 478]Une main céleste qui allait s'appesantir pour le frapper
. [Fénelon, Télémaque] - 5Insister sur une chose, en parler trop longuement.
Au lieu de s'appesantir [nos historiens] sur les siéges de quelques châteaux....
[Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII]Familièrement. Je veux bien ne pas m'appesantir là-dessus, ne pas examiner la chose à fond.
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